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Fermeture des bars à 22 heures à Paris : "Le risque c'est de déporter les gens vers des espaces privés", alerte le premier adjoint à la mairie

Emmanuel Grégoire regrette "un petit couac de méthode" dans la communication du gouvernement et espère que des ajustements seront possibles.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Emmanuel Grégoire, premier adjoint (PS) à la maire de Paris. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"La fermeture des bars à 22 heures peut être contre-productive", juge sur franceinfo Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris alors que la capitale est passée en zone "d'alerte renforcée", avec de nouvelles mesures, plus strictes. "Le risque c'est de déporter les gens vers des espaces privés, qui sont très à risque", craint-il. "C'est un constat partagé avec la Préfecture", précise-t-il, considérant "que les bars sont plus faciles à surveiller" que les appartements des Franciliens.

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"Le ministre de la Santé a appelé la maire de Paris, Anne Hidalgo en fin de journée", hier, mercredi 23 septembre, raconte Emmanuel Grégoire. Mais les décisions qu'il a annoncé quelques heures plus tard "n'étaient pas en cohérence avec les discussions", entamées notamment avec la préfecture de Paris, indique l'adjoint. "C'est un petit couac de méthode", regrette-t-il, tout en espérant que "les heures qui viennent soient mises à profit pour ajuster et préciser ces décisions".

Il y a une tendance à l'hyper-centralisme. Cela nous écarte souvent des choses vraiment nécessaires

Emmanuel Grégoire

à franceinfo

"Il faut laisser aux élus locaux, d'où qu'ils soient, la capacité d'ajuster", défend Emmanuel Grégoire, tout en soulignant que "la situation sanitaire de la capitale est préoccupante", même si elle n'est, selon lui, pas revenue au plus haut de la crise. "Si on prend des mesures qui ne sont pas proportionnées, les gens risquent de dire 'on en a ras-le-bol' et ça n'est pas la police qui pourra seule s'en charger", conclut le premier adjoint à la mairie de Paris.

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