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Florence Berthout revient sur son départ des Républicains : "Il faut avoir le courage de dire qu'aujourd'hui il y a des droites"

"J'ai fait le constat depuis 2017 que nous étions souvent amenés à nous opposer systématiquement à des réformes que, parfois, nous avions nous-mêmes portées sans les faire aboutir", explique notamment la maire du Ve arrondissement de Paris.

Article rédigé par franceinfo
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Florence Berthout, la maire du Ve arrondissement de Paris. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"D'une manière générale, il y a eu une forme de rétrécissement idéologique" chez Les Républicains, déclare mardi 11 juin sur franceinfo Florence Berthout, maire du Ve arrondissement de Paris, qui a quitté le parti ce week-end. "Il faut avoir le courage de dire qu'aujourd'hui il y a des droites."

"On peut être défavorable à la PMA pour tous sans être forcément ringard. Ce sont des questions de conscience, explique l'élue. Mais sur beaucoup de réformes économiques, concernant l'Éducation nationale, j'ai fait le constat depuis 2017 que nous étions souvent amenés à nous opposer systématiquement à des réformes que, parfois, nous avions nous-mêmes portées sans les faire aboutir."

Florence Berthout s'est rapidement attiré les critiques de certains ténors de la droite. Rachida Dati a par exemple estimé que partir des Républicains était une "trahison". "On ne change pas radicalement, répond la maire du Ve arrondissement. J'ai 30 ans de vie politique, je n'ai jamais quitté ma famille politique même quand il y avait des avis de tempête."

Une "plateforme d'alternance" pour le municipales à Paris en 2020

"Il faut avoir le courage de dire qu'aujourd'hui il y a des droites. Il y a une droite à droite de la droite à laquelle Marion Maréchal fait régulièrement des clins d'œil. Il y a la droite sociale, la droite libérale, et une partie des électeurs de droite est portée à travers des réformes conduites par le gouvernement. Il faut l'entendre, a déclaré Florence Berthtout. Il y a peut-être de la place pour une opposition, je l'espère car il ne peut pas y avoir de démocratie sans opposition."

Florence Berthout, après son départ des Républicains, "ne va pas rester en lévitation. Ce que me disent mes électeurs c'est que j'ai fait un choix courageux. J'ai posé un acte politique, celui de dire que j'essaie d'être en cohérence avec ce que je souhaite." Pour les municipales de 2020 à Paris, il faut "une plateforme d'alternance qui s'inspire de toutes les bonnes idées que nous avons portées. Une majorité qui aille de la droite au centre gauche. C'est comme ça que nous arriverons à battre l'exécutif qui ne donne pas satisfaction aux Parisiens."

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