Hausse des impôts : "Il n'y a pas de tabou sur la question fiscale", estime l'ex-ministre des Comptes publics Thomas Cazenave

Thomas Cazenave, ex-ministre délégué chargé des Comptes publics, était l'invité de franceinfo soir lundi 23 septembre.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Thomas Cazenave, ex-ministre délégué chargé des Comptes publics, le 31 mai 2024. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

"Il n'y a pas de tabou sur la question fiscale" , estime lundi 23 septembre sur franceinfo, Thomas Cazenave, ex-ministre délégué chargé des Comptes publics et député EPR de Gironde. "Comme on va devoir faire des efforts, c'est normal qu'on regarde comment les uns et les autres peuvent contribuer", poursuit-il, précisant qu'il est opposé à l'augmentation de "la fiscalité sur le travail, sur l'impôt sur le revenu, sur celles et ceux qui vivent de leur travail", mais aussi à la hausse de "l'impôt sur les sociétés de toutes les entreprises".

"Efforts indispensables"

L'ex-ministre délégué rappelle que son gouvernement a "baissé l'impôt sur les sociétés pour créer plus d'emplois, baissé un certain nombre d'impôts pour redonner du pouvoir d'achat". Il se dit contre "l'idée qu'il faille revenir en arrière sur des politiques qui ont produit des résultats". "Il vaut mieux privilégier des approches beaucoup plus ciblées, par exemple sur les profits réalisés par un certain nombre d'entreprises", par exemple les énergéticiens ou sur les rachats d'actions, comme cela a été fait sur les sociétés d'autoroutes, explique Thomas Cazenave.

Selon lui, la question du gel du barème sur l'impôt sur le revenu pour les personnes les plus riches "peut être posée" pour "demander à celles et ceux qui ont les plus hautes rémunérations de contribuer à l'effort global". Thomas Cazenave affirme qu'il "ne faut pas décaler notre ambition" de ramener le déficit public à 3% en 2027. "On ne peut pas sans arrêt repousser à l'année suivante les efforts indispensables", c'est "par temps calme, en dehors des périodes de crise, qu'il faut continuer à réduire le déficit public", souligne l'ancien ministre.

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