Investissements étrangers affectés par la dissolution en France : "La confiance a disparu", estime un ancien président du Medef

Geoffroy Roux de Bézieux, ancien président du Medef estime que "la dissolution a créé une incertitude".
Article rédigé par franceinfo
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Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef (franceinfo)

"L'économie de marché, c'est l'économie de la confiance", mais "la confiance a disparu", a réagi, mardi 19 novembre, sur franceinfo Geoffroy Roux de Bézieux, ancien président du Medef après les conclusions d'un rapport du cabinet EY qui révèle que près de la moitié des investisseurs étrangers en France (49%) déclarent avoir réduit ou reporté leurs projets d'investissements à la suite de la dissolution, même si aucune entreprise n'a annulé ses projets. "La dissolution a créé une incertitude".

"Au-delà des mesures qui vont être votées ou pas dans le budget, au-delà des augmentations des impôts sur les entreprises qu'on ne connaît pas encore complètement, c'est tout ce débat qu'il y a eu au Parlement avec cette espèce de concours Lépine de taxes" qui peut expliquer la méfiance des entreprises selon Geoffroy Roux de Bézieux.

"L'impression que les entreprises ne sont plus les bienvenues"

Tout cela "donne l'impression que les entreprises ne sont plus les bienvenues, c'est d'autant plus incroyable qu'on était le premier pays dans le baromètre et dans les investissements" en Europe. "Tout ça ce sont des emplois qui ne vont pas être créés et des investissements qui ne vont pas être faits".

"Les chefs d'entreprise, surtout internationaux, ont le choix", d'autant qu'au "même moment vous allez aux Etats-Unis, vous avez Donald Trump qui annonce la baisse de l'impôt sur les sociétés de 21 à 15% et nous, on l'augmente. Quand vous êtes patron, vous regardez où mettre vos investissements", ajoute l'ex-patron du Medef. Selon lui taxer davantage les grandes entreprises même temporairement, "c'est la solution de facilité, parce que ça ne durera qu'une fois. Au bout d'un moment, ces entreprises-là ne vont plus investir, elles vont aller faire leurs profits ailleurs".

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