Mandats d'arrêt de la CPI : si Benjamin Nétanyahou venait en France, "la France devrait respecter ses obligations", affirme l'eurodéputée Nathalie Loiseau
Si Benjamin Nétanyahou venait en France, "la France devrait respecter ses obligations", vis-à-vis de la Cour pénale internationale (CPI) ,a affirmé vendredi 22 novembre sur franceinfo l'eurodéputée Renew Nathalie Loiseau, alors que la CPI a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou et son ancien ministre de la défense Yoav Gallant. Ces deux mandats d'arrêt ont été émis "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre".
"La France est partie au statut de la Cour pénale internationale. Elle a des obligations", rappelle Nathalie Loiseau, alors que la France "prend acte" des mandats d'arrêt émis par la CPI. "Fidèle à son engagement de longue date en soutien à la justice internationale", Paris "rappelle son attachement au travail indépendant de la Cour", a indiqué vendredi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, sans préciser explicitement si la France, qui fait partie des 124 États membres de la CPI, procéderait à leur arrestation si ces personnes se rendaient sur son territoire.
L'eurodéputée française se refuse "à dire au procureur de la Cour pénale internationale ce qu'il doit faire". Elle tient à souligner que "l'indépendance de la justice, et aussi la justice internationale, est quelque chose d'extraordinairement important." Et alors que plusieurs dirigeants internationaux ont dénoncé ou critiqué la décision de la CPI, Nathalie Loiseau s'insurge. "Quand on commence à mettre en cause la réquisition d'un procureur en France, ou un mandat décrété par le procureur de la Cour pénale internationale, ça veut dire qu'on se lave les mains du droit."
Dirigeants israéliens et chef du Hamas ne sont "pas sur le même plan"
La décision de la CPI a été prise "en toute indépendance par son procureur", ajoute encore l'élue au Parlement européen. Elle précise que "ce n'est pas un verdict, mais c'est une mise en œuvre de l'accusation portée contre plusieurs dirigeants israéliens et aussi contre des dirigeants du Hamas". Elle rappelle que la CPI a aussi émis un mandat d'arrêt contre le chef de la branche armée du Hamas Mohammed Deif pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Nathalie Loiseau précise qu'elle se "refuse" à mettre les dirigeants israéliens et le chef du Hamas "sur le même plan". "Dans un cas, il y a un mouvement terroriste qui est à l'origine des atrocités du 7-Octobre." Mais dans "l'autre cas, il y a le Premier ministre d'un pays démocratique qui, malheureusement, dans sa riposte, a commis une forme de punition collective à l'encontre des Palestiniens", déplore l'eurodéputée.
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