Marche contre l'antisémitisme : "Je trouverais incongru de participer à une manifestation de cette nature en présence du RN", estime Manuel Bompard

Les présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale appellent dimanche 12 novembre à une marche contre l'antisémitisme à Paris entre le Palais Bourbon et le Palais du Luxembourg.
Article rédigé par franceinfo
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Manuel Bompard, député et coordinateur de La France insoumise, était l'invité de franceinfo le 7 novembre 2023. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Je trouverais particulièrement incongru de participer à une manifestation de cette nature en présence du RN", estime mardi 7 novembre Manuel Bompard, alors que les présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale appellent dimanche 12 novembre à une marche contre l'antisémitisme à Paris entre le Palais Bourbon et le Palais du Luxembourg.

Pour le député La France insoumise des Bouches-du-Rhône, coordinateur de LFI, le Rassemblement national "est un parti qui trouve ses racines et qui a été fondé par des personnes dont les idées antisémites étaient claires et avérées". Manuel Bompard ne donne pas réponse définitive pour l'instant car "on est dans un collectif à La France insoumise, on va donc y réfléchir collectivement", a-t-il soutenu.

"Bien évidement, quand il s'agit de combattre contre le racisme, contre l'antisémitisme, contre toutes les formes de stigmatisation, contre qui que ce soit en fonction de sa couleur de peau, de sa religion, je suis toujours du côté de ceux qui luttent contre ces discriminations inacceptables", a détaillé Manuel Bompard qui "veut être vigilant et prudent", s'il faut défiler avec "un certain nombre de personnes qui ont créé un parti autour de ces idées" antisémites.

"Raquel Garrido avait déjà fait l'objet d'une mise en garde"

Manuel Bompard, député LFI des Bouches-du-Rhône, coordinateur de La France insoumise, justifie la sanction prise contre Raquel Garrido, députée LFI de Seine-Saint-Denis. Elle "ne pourra plus être oratrice au nom du groupe dans les travaux parlementaires pour une durée de quatre mois", après une décision du bureau du groupe parlementaire de LFI, a indiqué ce dernier dans un communiqué. "Nous sommes un groupe parlementaire de 75 membres qui a élu un bureau pour faire en sorte que ce groupe puisse fonctionner dans des bonnes conditions, a-t-il argumenté.

"Ce bureau qui est composé de 25 personnes a considéré qu'un certain nombre de pratiques, de mensonges, d'usages de Raquel Garrido au sein du groupe n'étaient pas compatibles avec nos règles collectives et qu'il fallait lui appliquer une sanction."

Raquel Garrido, députée LFI de Seine-Saint-Denis

à franceinfo

Cette sanction "n'a rien à avoir avec la sanction qui avait été prise à l'égard d'Adrien Quatennens. Il avait été exclu de notre groupe pendant quatre mois et Raquel Garrido ne pourra pas prendre la parole au nom du groupe c'est-à-dire pendant les questions au gouvernement", insiste Manuel Bompard.

Son crime n'est pas d'avoir osé critiquer Jean-Luc Mélenchon réfute Manuel Bompard, "je n'ai pas envie de répondre à des informations qui sont précisément mensongères car les éléments qui sont reprochés à Raquel Garrido ne sont pas ceux-là", a répondu le coordinateur de La France insoumise. "Je le regrette mais Raquel Garrido avait déjà fait l'objet d'une mise en garde avant d'arriver à ce dispositif de sanctions, cette mise en garde n'a pas été suivie d'effet et il était normal que le bureau de notre groupe parlementaire puisse prendre une décision". Il n'y a pas d'affaire Garrido selon Manuel Bompard, "j'aurais préféré que cette procédure reste interne à notre groupe parlementaire"

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