Rallongement du délai d'IVG : "Le gouvernement doit prendre ses responsabilités", affirme Laurence Rossignol
Pour la sénatrice PS de l'Oise, "l'allongement des délais ne suffira pas. Il faut aussi que les pouvoirs publics se préoccupent plus sérieusement de l'accès à l'IVG sur tout le territoire français".
Co-signataire d'une tribune signée par 343 personnes pour réclamer l'allongement des délais d'IVG en France, Laurence Rossignol estime sur franceinfo que "le gouvernement doit prendre ses responsabilités". La sénatrice PS de l'Oise, ancienne ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes, ajoute que "l'allongement des délais ne suffira pas. Il faut aussi que les pouvoirs publics se préoccupent plus sérieusement de l'accès à l'IVG sur tout le territoire français".
"Il faut avoir en tête que lorsque l'on ferme une maternité, on ferme souvent un centre d'IVG", explique Laurence Rossignol.
Au cours des vingt dernières années, on a fermé plusieurs dizaines de maternités en France.
Laurence Rossignol, sénatrice PS de l'Oiseà franceinfo
"On a un lobby conservateur en France, peu représentatif dans l'opinion parce que 88% des français sont favorables à l'allongement des délais d'IVG", souligne la sénatrice, qui rappelle que "ce ne sont pas eux qui gouvernent le pays". "Maintenant c'est au gouvernement de dire ce qu'il veut faire. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités, écouter ce que demandent les 343 signataires, les associations, les médecins, tous ceux qui se mobilisent", conclut-elle.
Des vaccins en priorité aux "premiers de cordée"
Interrogée sur les nouvelles restrictions sanitaires mises en place en France, Laurence Rossignol se veut pessimiste : "je crains, comme tout le monde, que ce soit plus de quatre semaines". Dimanche, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal avait affirmé "qu'il n'était pas prévu que les nouvelles restrictions aillent au-delà de quatre semaines, à ce stade".
"Je crois que lui-même n'en sait rien", ajoute la sénatrice PS de l'Oise et vice-présidente du Sénat, qui souhaite que le parlement soit associé aux décisions à venir pour rouvrir le pays "de manière plus démocratique qu'aujourd'hui".
"Aujourd'hui ce que nous demandons, c'est que les vaccins soient prioritairement destinés aux premiers de cordée", réclame-t-elle.
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