Situation "catastrophique" dans les universités parisiennes selon Anne Hidalgo : "Elle devrait nous appeler pour avoir les vrais chiffres", répond la ministre Frédérique Vidal
La ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, répond aux accusations de la maire de Paris sur la situation sanitaire dans les universités de la capitale.
Alors que la jauge d'accueil des universités situées en zones d'alerte renforcée et maximale a été réduite de moitié, Frédérique Vidal, la ministre de l'Enseignement supérieur, invitée de franceinfo ce lundi, a assuré que les universités contrôlent la situation sanitaire dans leurs établissements. Elle répondait aux accusations de la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui a qualifié la situation des facultés parisiennes de "catastrophique" : "Je pense qu'elle devrait appeler les présidents d'universités et le ministère pour avoir les vrais chiffres".
"Je suis un brin ironique, admet Frédérique Vidal, parce qu'en réalité, je crois que ce qui est important, c'est de bien expliquer que les chefs d'établissements et les étudiants sont dans leur immense majorité responsables. Ils savent que, plus ils le seront, plus on sortira collectivement de ces difficultés". À propos des images d'amphis bondés, la ministre a dénoncé que l'on fasse une réalité de "quelques images qui existent".
Un seul cluster supplémentaire en cinq jours
Frédérique Vidal a rappelé qu'il y a eu depuis début septembre "26 clusters identifiés en Île-de-France" et "un seul supplémentaire" depuis le 1er octobre. "C'est 700 étudiants qui sont concernés, sur près de 705 000 inscrits", ce qui est le signe, selon elle, que la situation est bonne dans les universités. "Je crois que ça signifie que toute la préparation mise en place par les établissements depuis la rentrée porte ses fruits et que les chefs d'établissements sont responsables comme les étudiants". "Bien sûr, il y a eu les événements festifs de rentrée", a concédé Frédérique Vidal qui a relativisé : "C'est difficile pour les étudiants qui ont été privés de lien social pendant de très longs mois, mais ce n'est pas pour autant qu'ils sont inconscients".
Frédérique Vidal a indiqué aussi que d'importants moyens ont été mis en place en amont pour compenser l'impact de la pandémie sur les enseignements : "On a permis aux universités d'accompagner les étudiants avec l'achat d'ordinateurs, de clés 4G sur la part de la contribution de vie étudiante qui revient aux établissements". Au total, ce sont 18 millions d'euros qui ont été accordés par le ministère.
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