Taxe béton : "aucun mécanisme en 2018", assure Julien Denormandie, secrétaire d’Etat à la Cohésion des Territoires
Julien Denormandie, invité jeudi de franceinfo, a assuré que le gouvernement prendra "le temps de la réflexion", alors que Nicolas Hulot cherche à financer la lutte contre l'artificialisation des terres.
Julien Denormandie, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Cohésion des Territoires, invité de franceinfo jeudi 12 octobre, a réagi aux projets de Nicolas Hulot pour lutter contre l'artificialisation des sols, précisés mardi dans le Parisien. Le ministre de la Transition écologique cherche des sources de financement. Passeront-elles par une taxe béton pour limiter l'utilisation des espaces agricoles ? "Il faut se donner le temps de la réflexion pour trouver quelle est la meilleure option", a commenté Julien Denormandie. "En 2018, il n'y aura donc aucune mécanisme car nous réfléchirons, avec Nicolas Hulot, comment régler ce sujet", a affirmé le secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Cohésion des Territoires.
Le ministre de la Transition écologique "n'a pas proposé cette taxe, il a dit qu'il y avait un certain nombre de pistes de travail et qu'il souhaitait qu'on les étudie", a déclaré le secrétaire d'Etat. "Sur certains territoires, il y a des villes ou des villages où les centres-villes périclitent, parce que les constructions nouvelles se font en périphérie, au détriment de la production agricole, et cela pose un problème pour tous les Français", a-t-il ajouté.
200 000 contrats aidés en 2018 "pour les secteurs sociaux et de santé"
Julien Denormandie a tenté de rassurer les associations de quartier inquiètes de la forte diminution des contrats aidés. "En 2018, 200 000 contrats aidés seront maintenus et justement fléchés vers les secteurs sociaux et les secteurs de santé", a-t-il déclaré. Le gouvernement attend des associations qu'"elles apportent un parcours de formation à ceux qui utilisent" les contrats aidés, a précisé le secrétaire d’Etat.
Pour les bailleurs sociaux, "des gains contre une baisse des loyers"
Interrogé sur la grogne des bailleurs sociaux, vent debout contre la baisse des APL qu'ils sont censés répercuter sur les loyers, Julien Denormandie a défendu "une politique du logement qui favorise l’ensemble des Français", ajoutant que "les loyers sont trop élevés". Selon le secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Cohésion des Territoires, "le gouvernement cherche à arrêter la flambée", en favorisant notamment la construction. "Il ne s’agit pas du tout de faire des perdants au sein des bailleurs sociaux, il s’agit de leur dire 'on vous fait gagner plus d’argent et vous le rétrocédez en baisse de loyers au profit des locataires'", a précisé Julien Denormandie. "Le Premier ministre leur a réécrit il y a 48 heures pour leur dire qu’ils avaient été entendus", a-t-il ajouté.
"Non" à la direction du parti
Julien Denormandie a mis fin à l'hypothèse le donnant à la tête du mouvement La République en marche. "J'ai des chantiers au gouvernement. La direction du mouvement n'est pas un sujet d'actualité pour moi", a déclaré le secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Cohésion des Territoires. Qui voit-il à ce poste ? "Cette personne doit avoir deux qualités, être un bâtisseur d’actions (...) et quelqu'un qui rassemble et qui puisse porter plus fortement encore la parole politique du mouvement". Julien Denormandie assure qu'"il y a des dizaines de personnes au sein du mouvement qui ont ces capacités pour le faire".
Regardez l'intégralité de l'entretien de Julien Normandie sur franceinfo le jeudi 12 octobre 2017.
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