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Affaire Angélique : "Il ne faut pas forcément avoir une législation de l'émotion", selon Hugues Renson

Le député LREM a réagi lundi à l'interpellation d'un suspect, déjà condamné pour viol, dans l'enquête sur le meurtre d'une enfant de 13 ans dans le Nord. "C'est une vraie réflexion que nous devons avoir sur le rôle des prisons", a-t-il jugé. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Hugues Renson, député LREM de Paris, invité de franceinfo le 30 avril 2018. (JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT / RADIO FRANCE)

Hugues Renson, député La République en marche (LREM) de Paris, invité de franceinfo a réagi lundi à l'interpellation d'un suspect, déjà condamné pour viol, dans l'enquête sur le meurtre d'une adolescente de 13 ans dans le Nord. Le voisinage a découvert que cet homme était inscrit au fichier des auteurs d'infractions sexuelles. "Cette émotion est évidemment partagée, c'est un crime odieux, un drame, mais je pense qu'il ne faut pas forcément avoir une législation de l'émotion", a déclaré l'élu, vice-président de l'Assemblée nationale. 

"Un parlementaire, fut-il de la majorité comme je le suis, ne va pas arriver le lundi matin avec une solution toute faite, toute fabriquée pour faire face à ce type de crimes, a ajouté Hugues Renson. Beaucoup de questions se posent ce matin et on aura à réagir collectivement." Le député de la majorité présidentielle a dit comprendre l'étonnement du voisinage en apprenant son passé, tout en rappelant la législation. "C'est un criminel, il avait purgé une peine de prison, mais la prison vient sanctionner une peine et pas une existence. Celui qui a purgé sa peine devrait pouvoir justement voir ce passé derrière lui et pouvoir se projeter dans une nouvelle vie, une vie de réinsertion", a-t-il déclaré. "C'est une vraie réflexion que nous devons avoir sur le rôle des prisons, la capacité des prisons à corriger, à ne pas accélérer les phénomènes de délinquance, à ne pas produire davantage de maux qu'elle n'est censé en pallier", a ajouté Hugues Renson. 

Des comptes de campagne "validés"

Selon une enquête menée par Médiapart, d'importantes ristournes ont été faites par une société d'événementiel, GL Events, en faveur de la campagne d'Emmanuel Macron. "Ce n'est pas à Médiapart de décider ce qui est autorisé ou ce qui n'est pas autorisé", a estimé Hugues Renson. "Ça semble poser problème à Médiapart, mais dans un État de droit, il y a les procédures. Il y a aujourd’hui des comptes qui ont été validés", a ajouté le député de Paris.

"Je sais juste que dans cette situation, les hommes politiques et a fortiori ceux qui réussissent leur démarche qui était considérée comme sans aucune chance d’aboutir, sont scrutés avec un microscope pour voir quels sont leurs comportements", a ajouté le député LREM.

Par ailleurs, appelé à commenter le sondage Odoxa Denstu Consulting du 26 avril dernier pour franceinfo, pointant que 59% des Français se disent mécontents de l’action du gouvernement, Hugues Renson a estimé qu'il "faut peut-être mieux expliquer le sens de ce que nous faisons" au gouvernement qu'il décrit comme "une forme de dream team, opérée par Emmanuel Macron, avec des personnalités reconnues dans leur domaine"

Enfin, interrogé sur les critiques lancées par François Hollande, qualifiant Emmanuel Macron de "président des très riches". Hugues Renson a estimé que "François Hollande a un livre à vendre". (...) C'est le même président qui nous disait-on, parlait des sans dents lorsqu'il parlait des Français qui étaient dans la difficulté". Le député a invité l'ex-chef de l'Etat socialiste à "avoir un peu plus d'humilité et de recul", jugeant possible que "François Hollande ait une forme de ressentiment personnel" envers Emmanuel Macron.

Regardez l'intégralité de l'entretien d'Hugues Renson sur franceinfo le 30 avril 2018.

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