Aurore Bergé : "Edouard Philippe est très apprécié et a des capacités de rassemblement et d’apaisement"
Aurore Bergé, ancienne juppéiste, candidate En Marche ! dans la 10e circonscription des Yvelines et Mounir Mahjoubi, directeur de la campagne numérique d’Emmanuel Macron, étaient les invités de Jean-Michel Apathie sur franceinfo.
Qui rejoindra l’ "enfer de Matignon" ? Alors qu’Emmanuel Macron doit dévoiler, d’un moment à un autre, le nom de son Premier ministre, l’attention des médias se concentre sur Edouard Philippe, 46 ans, député-maire Les Républicains du Havre et proche d'Alain Juppé, dont le nom a circulé avec insistance durant le week-end.
Aurore Bergé, ancienne juppéiste, candidate En Marche ! dans la 10e circonscription des Yvelines, décrit un homme loyal et apprécié, qui peut "paraître froid" mais doté d’ "énormément d’humour et d’intelligence" : "Je connais bien Edouard Louis. C’était mon prof à Science Po et nous avons fait toute la campagne d’Alain Juppé ensemble." "C’est quelqu’un d’extrêmement loyal, poursuit-elle. Il a été extrêmement actif et présent dans la campagne. Il est très apprécié et a des capacités de rassemblement et d’apaisement." Selon Aurore Berger, Edouard Philippe n'est par ailleurs "pas sectaire et c’est la caractéristique d’En Marche !", a ajouté Aurore Bergé.
"L'UMP de 2002, ce n'est pas Les Républicains de 2017" : Aurore Bergé répond aux accusations d'opportunisme #8h30Aphatie pic.twitter.com/7XVaqt52nS
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Ancien soutien de Nicolas Sarkozy, Aurore Bergé se défend de tout opportunisme de mauvais aloi. "Ceux qui restent fidèles à un camp malgré les changements dans leur mouvement politique sont davantage en contorsion sur eux-mêmes que ceux qui sont fidèles à ce qu’ils croient." "L’UMP de 2002 n’est pas Les Républicains de 2017, appuie-t-elle. S’il faut pousser le cynisme à aller au Trocadéro soutenir François Fillon avec Sens commun alors que c’est à l’opposé de mes valeurs…"
"Dans la salle d'hier", "ils se ressemblaient tous physiquement" : "les représentants doivent ressembler aux Français" - M. Mahjoubi (LREM) pic.twitter.com/R9x1MtSdnT
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"Dégagiste", Emmanuel Macron ? Le mot, pour Mounir Mahjoubi, candidat La République en marche (LREM) dans le XIXe arrondissement de Paris pour les législatives, n'est pas approprié mais l'homme a salué "l'envie de renouvellement des Français" qui, lors de la présidentielle, "ont dit qu'ils en ont ras-le-bol de voir" les "mêmes têtes". Ainsi défend-il l'idée que les représentants doivent représenter les Français et, donc, leur ressembler :"Quand on a, dans une salle, une grande partie des gens qui se ressemblent tous physiquement, plutôt des hommes, plutôt plus de 65 ans, il y a peut-être un sujet sur l'envie de renouvellement des Français."
"Quand on voit le nombre de gens qui ont voté pour la France insoumise, pour Marine le Pen et une majorité qui a voté pour nous, les gens ont dit qu'ils en avaient marre et ras-le-bol de voir ces mêmes têtes, ces mêmes profils partout et toujours", analyse-t-il. En louant, au passage la diversité des candidats qui se présentent aux législatives sous l'étiquette La République en marche : jeunes, plus âgés, retraités, femmes enceintes, hommes...
L'épineux sujet de la réforme du droit du travail
Emmanuel Macron a annoncé, avant son élection, vouloir faire passer des ordonnances durant l’été sur plusieurs points du droit du travail. Les organisations syndicales y sont fortement opposées et en appellent au dialogue social. "Il y a une loi d'habilitation au Parlement avant de passer par ordonnances, donc il y aura un débat parlementaire. Toutes nos grandes lois sociales reposent sur des ordonnances", a rappelé Aurore Bergé. "On a un mandat qui n’est pas de casser le dialogue social, on a un mandat qui est de mettre en oeuvre le projet du président de la République", a-t-elle ajouté.
Emmanuel Macron n'a en effet pas dissimulé ses intentions : "La force du président de la République c’est d’avoir annoncé de manière extrêmement claire, avant, quelles seraient les réformes qu’il voulait engager et quelle serait la méthode pour y parvenir", a insisté Aurore Bergé. "On sait qu'il faut aller vite. On ne peut pas perdre un an ou deux."
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