Égalité salariale femmes-hommes : "une priorité" parce que "le compte n'y est toujours pas", estime Aurore Bergé
La députée de la majorité présidentielle, invitée jeudi de franceinfo, a défendu les mesures du gouvernement pour résorber l'écart salarial de 9%, malgré la loi, entre les femmes et les hommes, à poste équivalent.
Aurore Bergé, porte-parole du groupe La République en marche (LREM) à l'Assemblée nationale, invitée jeudi de franceinfo, a défendu les mesures annoncées par le gouvernement pour résorber l'écart salarial de 9% entre les femmes et les hommes, à poste équivalent. Malgré la loi, "le compte n'y est toujours pas", a déclaré la députée des Yvelines. "La loi ne suffit pas, il faut qu'on arrive à la faire appliquer", a poursuivi l'élue.
Aurore Bergé a rappelé qu'un logiciel permettra d'identifier plus objectivement des écarts salariaux injustifiés, dans les entreprises de plus de 50 salariés. Il est prévu de passer de "1 300 à 7 000 contrôles par an" menés par l'inspection du Travail, a expliqué la députée. Interrogée sur l'absence de moyens supplémentaires, Aurore Bergé a estimé que "tout dépend comment vous formez les inspecteurs du travail" et "des priorités que vous leur donnez".
"On fait aujourd'hui de la question de la lutte contre les inégalités salariales hommes-femmes une priorité", a défendu l'élue LREM.
Aurore Bergé a également justifié le fait que les sanctions visent les entreprises de plus de 50 salariés. "On ne discrimine pas", a-t-elle assuré, expliquant que "ce n'est pas la même chose quand vous avez une toute petite entreprise avec trois ou quatre personnes aux métiers souvent différents" et que "le sujet porte sur le travail égal", avec des comparaisons possibles laisse entendre Aurore Bergé.
De 90 à 80 km/h : "le débat ne devrait même pas exister"
Alors que l'abaissement de la vitesse maximale sur le réseau secondaire de 90 à 80 km/h suscite de vifs débats, la députée LREM, Aurore Bergé, a estimé que "le débat ne devrait même pas exister". "Cette mesure sera mise en œuvre, comme annoncé, à partir du 1er juillet", a assuré l'élue des Yvelines. "À un moment, on doit prendre des mesures qui permettent de faire baisser la mortalité sur nos routes. On a 3 000 morts par an (...). Je pense que cela mérite qu'on sacrifie 10 km/h sur les routes secondaires", a-t-elle ajouté. Interrogée sur l'absence d'études rendues publiques pour attester de l'efficacité de la mesure, Aurore Bergé assure qu'il y a bien eu "plusieurs études" et que le gouvernement a "toujours dit que l'on mettrait une clause de revoyure" pour des constats "dans deux ans".
Regardez l'intégralité de l'entretien d'Aurore Bergé sur franceinfo le jeudi 8 mars 2018.
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