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Gérard Collomb : "Soit nous réussissons en deux ans à faire que la vie des Français s'améliore, soit nous serons renvoyés dans l'Histoire"

Le ministre de l'Intérieur, invité lundi de franceinfo, a estimé que les Français voulaient voir des changements "d'ici deux ans", afin de justifier l'emploi des ordonnances par Emmanuel Macron. 

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Radio France
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Gérard Collomb, sur franceinfo. (RADIO FRANCE / JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT)

Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, invité lundi 19 juin de franceinfo, a commenté la nette majorité obtenue par La République en marche (LREM) et son allié, le MoDem : "Nous avons tout pour transformer la société, nous sommes en responsabilité et comptables devant les Français."

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Gérard Collomb a estimé que les Français voulaient voir des changements dans la vie quotidienne "d'ici deux ans". "Il faut aller très vite, c'est pour cela qu'Emmanuel Macron a parlé des ordonnances", a-t-il expliqué.

"Nous savons que ce n'est pas simplement sur les discours, mais c'est sur la réalisation et le changement de la vie quotidienne des Français [que nous serons jugés]. Soit nous réussissons en l'espace de deux ans à faire pour les Français que la vie s'améliore, soit nous serons renvoyés dans l'Histoire comme nos prédécesseurs. Mais je pense que nous allons réussir", a déclaré Gérard Collomb.

La "défaite normale" de Najat Vallaud-Belkacem

Interrogé sur la défaite de l'ancienne ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem aux législatives à Villeurbanne (Rhône), face à un candidat LREM, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, longtemps maire PS de Lyon, a estimé qu'il s'agissait d'une "défaite normale""Elle s'est fourvoyée dans une voie qui était très à gauche", a jugé Gérard Collomb.

"Dans un premier temps, elle est allée choisir le camp d'une primaire incertaine. Ensuite, elle a soutenu Benoît Hamon. Elle était très anti Emmanuel Macron et donc elle s'est fourvoyée dans une voie qui était très à gauche alors que pour pouvoir gagner à Villeurbanne, il fallait savoir rassembler. À l'évidence, elle n'a pas su rassembler", a dit Gérard Collomb.

Moins de députés et une dose de proportionnelle

Le ministre de l'Intérieur a confirmé la volonté du chef de l'Etat de "diminuer le nombre de représentants à l'Assemblée nationale et en même temps mettre une dose de proportionnelle". Gérard Collomb, qui sera chargé de ce dossier, n'a pas donné d'ordre de grandeur, mais il a précisé que le nombre de députés pourrait "diminuer de manière importante". "Il s'agit de repenser l'ensemble du système", a-t-il précisé. "L'idée c'est d'aller vers un système de type chambre américaine où on est moins nombreux, mais où on a plus de moyens pour travailler, contrôler. Il y a un vrai rapport qui se forge entre l'exécutif et le législatif", a détaillé le ministre de l'Intérieur

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