Iran : "Un régime qui envoie des forces armées contre des manifestants, c'est inacceptable"
Hugues Renson, député LREM de Paris, vice-président de l'Assemblée nationale a estimé ce mercredi sur franceinfo, à propos de la situation en Iran, qu'un régime qui envoyait "des forces armées contre des manifestants", était "inacceptable".
Alors que des dizaines de milliers de manifestants pro-régime se sont rassemblés mercredi dans plusieurs villes d'Iran pour condamner les "troubles" qui ont agité le pays ces derniers jours, Hugues Renson, député LREM de Paris, vice-président de l'Assemblée nationale a estimé ce mercredi 3 janvier sur franceinfo qu'un régime qui envoyait "des forces armées contre des manifestants", était "inacceptable". Ces derniers jours, le pays a été le théâtre de manifestations contre les difficultés économiques et le pouvoir. Au total, 21 personnes ont été tuées dans des violences depuis le début de ces protestations, le 28 décembre à Machhad, au nord-est de l'Iran.
"Il faut rester très prudents"
"On regarde aujourd'hui cette situation avec beaucoup d'attention. Ces manifestations n'ont immédiatement, pas de revendications politiques..." La France serait-elle trop prudente à l'égard de la situation iranienne ? Non, à entendre Hugues Renson : "Il faut rester très prudents. La France agit toujours en respectant deux principes. D'abord la stabilité des Etats, à laquelle il faut rester attachés puisque rien ne serait pire dans cette région que de créer des troubles nouveaux qui viendraient ajouter du mal au mal. Puis, ensuite, faire respecter le droit des minorités, les droits de l'homme, le droit de manifester librement, le droit à la libre circulation de l'information." "Nous condamnerons toutes les exactions."
Le syndicat de police Alliance a lancé le débat sur les peines planchers après l'agression de deux policiers lundi à Champigny-sur-Marne, dans le Val-de-Marne. Le député LREM a estimé sur ce point que l’urgence était d’agir avec "sévérité" et de rendre toutes les peines "effectives". Via, notamment, un "droit qui prévoit des circonstances aggravantes" lorsque sont attaquées les forces de police. Le débat sur les peines planchers est, selon lui, "légitime", mais il "considère qu'il n'est pas utile de réagir à un fait divers aussi dramatique soit-il par la création d'un nouveau dispositif" législatif. "Je crois précisément au travail des magistrats, à l'individualisation des cas et à la liberté pour chaque magistrat d'appliquer la juste peine. C'est un principe important dans notre état de droit", a-t-il estimé.
Les sujets bioéthiques hors du "calendrier immédiat"
Mercredi, un sondage Ifop pour le journal La Croix et le Forum européen de bioéthique établissait que 60% des Français interrogés se disent favorables à la PMA pour les couples de femmes homosexuelles (contre 47% en 2013 et 24% en 1990) et que 64% des personnes interrogées se disent pour que l'on autorise la GPA (gestation pour autrui) en France. Invité à réagir, Hugues Renson a estimé que "les sujets bioéthiques" étaient "importants" mais "qu’ils ne sont pas dans le calendrier le plus immédiat de l'agenda gouvernemental." "Cela témoigne d'une évolution dans l'opinion publique qu'il faut noter et analyser", a réagi Hugues Renson. "Le président de la République l'a dit à l'occasion de ses vœux : toutes les opinions doivent pouvoir être exprimées dans ce pays. Nous devons entendre chacun, respecter chacun et vient ensuite le temps de la décision" a-t-il expliqué.
La PMA oui, la GPA non
La position du gouvernement sera "très claire", a-t-il assuré, et consistera "à appliquer le programme" LREM. A titre personnel, il s’est dit, sur la PMA, "évidemment favorable" autant "que défavorable à la GPA". "C'est ce que nous avons dit aux Français au moment de l'élection et nous ne changerons pas de position parce que l'élection est passée", a-t-il conclu. Dans le même sondage, 89% des Français interrogés sont pour légaliser le suicide assisté et/ou l'euthanasie. Le vice-président de l'Assemblée nationale a assuré que ses convictions, sur ces sujets-là, avaient évolué "favorablement", mais qu’il s’agissait de ne pas mettre "la charrue avant les bœufs". "Le principe de notre gouvernance et de notre action, c'est de pouvoir concerter très largement, de pouvoir entendre", a-t-il déclaré.
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