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Jean-Christophe Lagarde se dit satisfait de "60%" des actions du gouvernement

Le président de l'UDI affirme qu'"il y a 60% de choses" qui lui "conviennent" dans la politique du gouvernement, mais il se dit inquiet "sur le sens de l'équité et de la justice".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI, député de Seine-Saint-Denis, invité de franceinfo le 27 juin 2018. (RADIO FRANCE / FRANCE INFO)

Le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, déclare sur franceinfo mercredi 27 juin, qu'"il y a 60% de choses" qui lui "conviennent" dans la politique du gouvernement. Ses bons points vont vers "l'Éducation nationale au niveau primaire", sur "la réforme du travail" et "sur la SNCF". En revanche, le député de Seine-Saint-Denis, par ailleurs opposé à la limitation de vitesse à 80 km/h sur certaines routes à compter du 1er juillet, se dit inquiet "sur le sens de l'équité et de la justice"

"Est-ce que chacun dans notre pays est reconnu à la hauteur des efforts qu'il fait ou qu'on lui demande de faire", s'est interrogé Jean-Christophe Lagarde. "Je ne suis pas sûr que le chef de l'Etat et du gouvernement aient pris la mesure de la nécessité de l'équité et de la justice, pour que tout le monde accepte de ramer dans le même sens", a ajouté le patron de l'UDI.

"De la transparence" réclamée pour Parcoursup 

Jean-Christophe Lagarde s'est montré critique sur le système Parcoursup, bien que "mieux qu'APB parce qu'il cherche à regarder le mérite plutôt que le tirage au sort". Le président de l'UDI regrette toutefois le manque de transparence du nouveau système.

"Je suis ulcéré par l'absence de transparence" de Parcoursup, a déclaré Jean-Christophe Lagarde, qui demande la publication de quotas. "Chaque rectorat dit, dans une université, dans telle filière, je vais décider combien de personnes viennent de mon académie et combien de personnes ne viennent pas de mon académie (...) sauf que ces quotas ne sont pas publics", a-t-il dénoncé. Jean-Christophe Lagarde a donné des exemples concrets. "Quand vous voulez faire du turc à Paris, on accepte 93% personnes en dehors de Paris. (...) "Si vous voulez faire de la science politique à Panthéon-Sorbonne, c'est 1% des élèves qui ne seraient pas de l'académie de Paris", a-t-il assuré. "J'exige la transparence et je demande réellement qu"on publie ces chiffres pour voir comment ça se passe. Si je me trompe, je ferai amende honorable", a-t-il précisé.

Déception "sur la forme" du service universel

Appelé à commenter le service national universel dont le Premier ministre doit préciser les contours aujourd'hui, Jean-Christophe Lagarde, s'est montré déçu sur la forme. "J'y vois un avantage, c'est qu'au moins ça existera", a -t-il déclaré. Mais "sur la forme, c’est très décevant".

Jean-Christophe Lagarde aurait préféré "qu'entre 16 et 25 ans, sur une période tronçonnée de trois ans, un jeune Français et une jeune Française rendent service à son pays". "On peut rendre au pays, on n'a pas seulement besoin de lui prendre", a-t-il ajouté. 

Regardez l'intégralité de l'entretien de Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI, sur franceinfo le 27 juin 2018.

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