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Jean-François Copé : "C'est une erreur historique" d'avoir supprimé des effectifs dans la police durant le mandat de Nicolas Sarkozy

Invité de franceinfo vendredi, le maire Les Républicains de Meaux (Seine-et-Marne), Jean-François Copé, a estimé que les suppressions de poste pendant le mandat présidentiel de Nicolas Sarkozy était une "erreur historique".

Article rédigé par franceinfo
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Jean-François Copé, le maire Les Républicains de Meaux (Seine-et-Marne), est revenu sur la suppression d'effectifs dans les forces de l'ordre durant le mandat présidentiel de Nicolas Sarkozy, vendredi 15 septembre sur franceinfo. Alors qu'un militaire de l'opération Sentinelle a été attaqué vendredi par un homme armé d'un couteau et que l'opération Sentinelle s'apprête à être réaménagée, il a plaidé pour le recrutement de 50 000 membres des forces de l'ordre. 

50 000 postes supplémentaires à programmer

Jean-François Copé le reconnaît : la réduction des effectifs de la police, au cours du mandat présidentiel de Nicolas Sarkozy, "est une erreur historique". Le maire de Meaux estime qu'il faut plutôt augmenter ces effectifs. "Je suis partisan qu’on aille beaucoup plus loin dans le développement des polices municipales." Il aimerait que le gouvernement assume réellement un tournant sécuritaire, via le recrutement d'effectifs supplémentaires. "En réalité, tout confondu, c'est-à-dire policiers, gendarmes, militaires, magistrats, gardiens de prison, c'est 50 000 postes supplémentaires qu'il aurait fallu programmer pour ce quinquennat. C'est ce que je plaide." 

Jean-François Copé estime cependant que "c'était nécessaire de réadapter le format de Sentinelle". Il assure que la France a, sur ces sujets, "besoin de tirer les leçons de ces dernières années parce qu'on commence à avoir du recul sur la lutte antiterroriste". Ainsi, le projet de loi sur la transcription de l'état d'urgence dans le droit ordinaire est une bonne chose pour Jean-François Copé. "Je le soutiens, je pense qu'il faut accepter l'idée que l'on s'adapte en permanence. Il ne faut pas craindre que sur un sujet comme celui-là, les dispositifs soient adaptables rapidement."

Présidence des Républicains : "Il n'y a pas d'enjeu"

Le maire Les Républicains de Meaux s'est également exprimé sur l'élection du nouveau président de son parti, les 10 et 17 décembre. Jean-François Copé n'est pas sûr d'aller voter. "Ce n’est pas vraiment une élection. Vous l'avez compris, il n’y a pas d’enjeu." Pour lui, Laurent Wauquiez est sûr d'être élu à la tête des Républicains. "Comme il n’y a pas d’enjeu, je ne sais pas si je vais voter", a-t-il expliqué. "Il n'y a pas de débat", a regretté l'ancien candidat à la primaire de la droite et du centre. "À partir du moment où il n'y a pas de débat sur le fond, où il n'y a pas d'enjeu sur la victoire évidente de Laurent Wauquiez, cela ne me passionne pas."

Pour Jean-François Copé, "le vrai sujet, ça n’est pas sa victoire ou sa défaite, il va gagner. Le vrai sujet, c’est que va-t-il faire de notre parti ? Soit il le recroqueville, et, dans ce cas, il faudra faire autrement, ou, au contraire, il comprend que cette victoire n’a pas de signification politique, et qu’il faut vraiment élargir. Là, à ce moment-là, ça a du sens et pour ce qui me concerne c'est à ce moment-là que je participerai au débat."

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