Législatives partielles : "Emmanuel Macron est lourdement sanctionné", selon Laurence Sailliet
Le doublé victorieux des Républicains face à La République en marche, à Belfort et dans le Val-d'Oise, lors de législatives partielles dimanche, "sanctionne la politique" du chef de l'Etat, selon la porte-parole LR, invitée lundi de franceinfo.
Laurence Sailliet, porte-parole des Républicains (LR), invitée de franceinfo lundi 5 février, a commenté le résultat des législatives partielles de la veille à Belfort et dans le Val-d'Oise, en faveur de candidats LR, face à des adversaires de La République en marche (LREM). "Emmanuel Macron a été lourdement sanctionné sur sa politique économique avec le matraquage des classes moyennes et des retraités, sanctionné aussi sur son manque d'autorité", a-t-elle déclaré, en citant le dossier Notre-Dame-des-Landes, qui a "démontré qu'il revenait sur ses promesses de campagne". "Ce que l'on constate, c'est que la grande éloquence des discours d'Emmanuel Macron ne suffit plus aujourd'hui à camoufler la politique qu'il mène", a déclaré Laurence Sailliet.
Selon Laurence Sailliet, un temps intéressée par la présidence des Républicains, puis ralliée à la candidature de Laurent Wauquiez, le chef de l'Etat est également "sanctionné sur le mépris ou le désintérêt qu'il porte à certaines catégories de Français".
Lors du forum économique de Davos, Emmanuel Macron a déclaré que la France était de retour. "France is back ok, mais on aimerait aussi entendre le président de la République dire que la sécurité is back, que le respect de nos aînés is back, que le pouvoir d’achat is back", a insisté la porte-parole des Républicains.
La démission de Gérald Darmanin réitérée
Amenée à préciser la position des Républicains sur l'affaire Darmanin, le ministre des Comptes publics visé par une enquête pour viol, Laurence Sailliet, porte-parole des Républicains, a dit partager le point de vue du patron du parti, Laurent Wauquiez. Cette position est contestée par certains cadres dirigeants chez LR. "On n'accuse pas. On ne juge pas le fond. On estime une situation et l'on pense que compte tenu de cette situation, il est meilleur pour l'exercice de la fonction qu'il [Gérald Darmanin] démissionne", a expliqué Laurence Sailliet. "À aucun moment nous ne souhaitons nous exprimer sur le fond de l’affaire parce que nous respectons la présomption d'innocence", a-t-elle ajouté.
La "cacophonie" en Corse
Emmanuel Macron se rend à Ajaccio mardi 6 février, après une manifestation en Corse samedi, à l'appel des nationalistes. "La situation de cacophonie dans laquelle va arriver demain le président de la République n'est déjà pas un bon démarrage pour une quelconque négociation", a estimé lundi sur franceinfo Laurence Sailliet, porte-parole du parti Les Républicains (LR). "Les députés En marche ont voté une résolution" présenté par les nationalistes, a-t-elle indiqué. "Hier, Christophe Castaner a dénoncé leur position. Je pense que c'est compliqué pour le président de la République et on se pose aussi la question de son autorité quand ses propres élus vont à l'encontre même de ce qui a été décidé par le parti."
Faut-il rapprocher les prisonniers corses ? "En démocratie, il n'y a pas de prisonniers politiques", a répondu la porte-parole du parti Les Républicains.
Fonction publique : "avec ce qui est prévu en 2018, on va mettre 75 ans à arriver à 120 000 départs
Appelée à commenter les pistes de réforme dans la fonction publique dessinées par le Premier ministre, Edouard Philippe, Laurence Sailliet a dit douter de l'efficacité du plan de départs volontaires pressenti. La porte-parole de LR croit davantage à "une restructuration totale".
Regardez l'intégralité de l'entretien de Laurence Sailliet sur franceinfo le lundi 5 février 2018.
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