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LREM : "Il faut structurer un parti qui ne fonctionne pas", selon Barbara Pompili

La députée La République en marche, invitée vendredi de franceinfo, ne partage pas les critiques sur la désignation du délégué de son parti, à partir de la déclaration d'un seul candidat.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Barbara Pompili, députée LREM de la Somme, et présidente de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire à l'Assemblée nationale. (JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT / RADIO FRANCE)

Barbara Pompili, députée La République en marche (LREM), invitée vendredi 17 novembre de franceinfo, a réagi aux critiques autour de la désignation du délégué du parti demain à Lyon. Christophe Castaner est l'unique candidat. La présidente de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire à l'Assemblée nationale ne partage pas les mises en garde, notamment celles de la centaine de "marcheurs", qui compte démissionner du parti, faute, disent-ils, de démocratie chez LREM. "Il faut structurer un parti qui ne fonctionne pas, qui fonctionne mal", a répondu Barbara Pompili, ajoutant que "se présentent quatre listes pour ce que l'on appelle le gouvernement du parti". 

Des journées de 48 heures pour Castaner ?

Selon Barbara Pompili, "Emmanuel Macron a toujours dit qu'il voulait un parti un peu plus structuré. On verra bien ce que cela donnera. Christophe Castaner ne pourra pas tout faire tout seul". Le futur patron de LREM peut-il rester au gouvernement ? "S'il se sent capable de faire des journées de 48 heures, tant mieux, je crois qu'il serait très fort (...) Je fais confiance à Christophe Castaner pour qu'il prenne les bonnes décisions dans l'intérêt général", a répondu la députée de la Somme, précisant qu'elle a toujours défendu le mandat unique. 

Castaner à la tête de LREM : "s'il se sent capable de faire des journées de 48h, tant mieux" dit Barbara Pompili
Castaner à la tête de LREM : "s'il se sent capable de faire des journées de 48h, tant mieux" dit Barbara Pompili Castaner à la tête de LREM : "s'il se sent capable de faire des journées de 48h, tant mieux" dit Barbara Pompili

Selon Barbara Pompili, Nicolas Hulot "a raison de rester" au gouvernement car "on a besoin de lui". Le ministre de la Transition écologique a admis qu'il serait difficile d'atteindre l'objectif fixé par la loi de transition énergétique votée en 2015, celui de baisser à 50% d'ici 2025 la part du nucléaire. "La loi de transition énergétique est une très bonne loi. Il faut absolument la poursuivre parce qu'elle donne une bonne direction", a ajouté la députée. "Je pense qu'on peut le faire en 2025 mais à ce moment-là, il va falloir y aller un peu fort", a-t-elle expliqué.

Barbara Pompili fait porter la responsabilité des retards à François Hollande : "Tout le monde savait que 2025 c'était ambitieux. Dans ce cas-là, il fallait mettre en marche tout de suite, or on a perdu 2 ans, 3 ans. On a perdu 2 ans, 3 ans parce qu'on n'a pas mis les énergies renouvelables au niveau où on devait les mettre, on n'a pas entamé de politiques d'économies d'énergie dignes de ce nom, on n'a pas fermé de réacteur."

Transition énergétique : on a perdu deux ans, trois ans" estime Barbara Pompili
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Dans ses critiques, la députée de la Somme a épargné Ségolène Royal, alors ministre de l'Environnement et porteuse de la loi de transition énergétique : "Elle a fait tout ce qu'elle a pu à mon avis. Quand on est ministre de l'Environnement, on n'est pas président de la République, ni Premier ministre", a déclaré Barbara Pompili. François Hollande "n'a pas fermé Fessenheim dans les temps prévus. Ségolène Royal a fait ce qu'elle a pu sur un certain nombre de sujets. Sur d'autres, elle n'a pas pu aller aussi vite qu'elle aurait voulu", a-t-elle assuré.

Harcèlement : du changement dans le milieu politique

Interrogée sur les effets des alertes dans tous les secteurs de la société après l'affaire Weinstein et les campagnes contre le harcèlement via les réseaux sociaux, Barbara Pompili a confié que "dans le milieu politique, on sent la différence". "Certains se rendent compte que ce qu'ils font depuis des années ne se fait pas. D'autres sont fragilisés, disant qu'ils ne sont pas comme ça et qui ont peur du geste mal interprété", a-t-elle ajouté.  

Harcèlement sexuel : "on sent la différence" depuis quelques semaines dans la milieu politique, dit la députée Barbara Pompili
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Un appel au Premier ministre sur l'hôpital psychiatrique

Après une visite début novembre à l'hôpital Philippe Pinel d'Amiens, la députée de la Somme s'est dite "très honteuse de ce que fait la République à des personnes extrêmement vulnérables". "Je savais qu'il y avait des difficultés à l'hôpital psychiatrique mais je crois qu'il faut voir pour se rendre compte (...) On a des personnes qui sont, on peut le dire, mal traitées institutionnellement parce qu'on a décidé de faire des économies", a-t-elle expliqué.

 "On a des personnes qui ont besoin de soins qui sont dans de grandes difficultés que ce soit pour un court temps ou long temps et qui ne sont pas soignées dignement parce quand on a deux infirmiers pour 20 personnes avec un médecin qui ne vient qu'une demi-journée par semaine. On ne soigne pas les gens" a témoigné Barbara Pompili. "J'ai interpellé le Premier ministre qui souhaite qu'on puisse avancer là-dessus", a précisé l'élue LREM.

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