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Parcoursup, c'est la fin de "la sélection par l'échec qui existe actuellement", estime Frédérique Vidal

La ministre de l'Enseignement supérieur, invitée de franceinfo mercredi, a déclaré souhaiter "une carte d'étudiant pour tout le monde" et "un diplôme", alors qu''actuellement "70% des étudiants qui s'inscrivent n'obtiennent pas de licence".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. (JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT / RADIO FRANCE)

La ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, Frédérique Vidal, invitée de franceinfo mercredi 14 février, a défendu le nouveau système Parcoursup, qui remplace la plateforme APB, pour prendre la voie de l'université. "Ce qui existe actuellement, c'est la solution par l'échec", a déclaré la ministre, estimant que sont mis en place "les moyens pour accompagner les étudiants vers la réussite".

"On affirme dans le projet de loi de Finances depuis des années que 70% qui s'inscrivent à l'université n'obtiennent pas de licence, c'est quelque chose qui me dérange", a poursuivi Frédérique Vidal. "Je souhaite une carte d'étudiant pour tout le monde et on amène les étudiants vers la réussite", a-t-elle ajouté. 

Une proposition pour chaque lycéen

La ministre de l'Enseignement supérieur a affirmé que chaque lycéen recevrait "une proposition" à l'issue de Parcoursup, concédant "un grand travail de pédagogie" encore à mener pour expliquer "les 13 000 formations" présentes sur la nouvelle plateforme. "Oui, a-t-elle déclaré, on pourra faire de la psycho avec un bac L, mais on sera prévenu que comme on a probablement un certain nombre de choses à rattraper, l'université mettra en place des cours de rattrapage." Cette prescription sera obligatoire, a rappelé Frédérique Vidal. 

Par ailleurs, le bac continuera à être "un rite de passage" avant l'université, a assuré Frédérique Vidal, alors que la réforme de ce diplôme est présentée ce mercredi en Conseil des ministres. La nouvelle formule permettra "beaucoup plus d'équité" entre les élèves, a-t-elle estimé.

Le service national "obligatoire" mais avec des "des aménagements"

Le futur service national universel sera "obligatoire c’est très clair, mais pas forcément militaire", a assuré Frédérique Vidal, dans le sillage d'Emmanuel Macron qui a affirmé que mardi que ce nouveau service aura une partie "obligatoire de 3 à 6 mois". "Obligatoire, cela veut dire qu'effectivement une classe d'âge, dans son ensemble, va avoir ce service national universel", a expliqué Frédérique Vidal, précisant qu'"il y aura probablement des cas particuliers, des aménagements".

"L'objectif, c'est la possibilité, pendant un temps défini, d'avoir ensemble des gens, qui probablement auraient pu ne jamais se rencontrer, de manière à créer de la cohésion sociale", a poursuivi la ministre, ajoutant que les pistes à l'étude seront précisées "en avril". Ce service national peut-il gêner les étudiants dans leurs cursus ? "La forme n'est pas définie, on pourra probablement valoriser une forme d'engagement", a répondu Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur.

Regardez l'intégralité de l'entretien de Frédérique Vidal sur franceinfo le mercredi 14 février 2018.

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