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Pour Jean-Christophe Cambadélis, "l'inventivité des jeunes" n'a pas trouvé de réponse en banlieue

Le premier secrétaire du Parti socialiste, invité de franceinfo mardi,  il existe "une coupure" entre ce que proposent les politiques et ce que veulent les jeunes dont "l'inventivité et l'énergie ne sont pas prises en compte" dans les banlieues

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Jean-Christophe Cambadelis, premier secrétaire du PS. (RADIO FRANCE / JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT)

Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste, invité de franceinfo mardi 14 février, s'est interrogé sur les réponses politiques apportées aux banlieues, après les incidents liées à l'affaire Théo, un jeune homme violemment interpellé à Aulnay-sous-Bois. Pour le numéro un du PS, il existe "une coupure" entre ce que proposent les politiques et ce que veulent les jeunes dont "l'inventivité et l'énergie ne sont pas prises en compte"

Le patron du PS estime que depuis 2005, "la stigmatisation s'est développée, avec dans le même temps, une montée de l'identitaire dans la vie politique", ajoutant que "l'erreur de tout le monde, c'est de proposer aux banlieues les services publics, alors que les jeunes veulent innover par eux-mêmes". Faut-il être plus libéral qu'étatiste ? "C'est pour cela que Macron est assez populaire dans les banlieues", a répondu Jean-Christophe Cambadélis

"La perspective d'intégrer le service public n'est pas celle des jeunes, qui veulent pouvoir créer leur boîte, faire une start-up. Il y a une inventivité, une énergie, qui n'est pas prise en compte. C'est pourtant la France de demain", a expliqué Jean-Christophe Cambadélis.  Et le premier secrétaire du PS d'admettre une certaine incompréhension : "On est dans le vieux monde. On ne comprend pas ce que veulent vraiment ces jeunes, dans les banlieues."

Stop au "feuilleton Fillon"

A l'approche de l'élection présidentielle, Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste, demande ce mardi sur franceinfo au parti Les Républicains "de prendre ses responsabilités" concernant l'affaire Fillon.

"Le feuilleton Fillon, ça suffit. Nous sommes à neuf semaines de la présidentielle et il n'y a aucun débat possible parce que tout le monde parle de l'affaire Fillon", a-t-il déclaré.

"Pendant ce temps, tranquillement, tout doucement, dans le silence le plus absolu, le Front national progresse. Il faut lever l'hypothèque Fillon. Il reste ou il s'en va, mais ça ne dure pas", a ajouté Jean-Christophe Cambadélis.

Un café avec Mélenchon pour discuter

Le premier secrétaire du PS aimerait que Jean-Luc Mélenchon soit ouvert à la discussion. "Il a dit que Benoît Hamon était l'expression d'une vague, et que cette vague venait de lui d'ailleurs. Mais je constate qu'il ne veut pas la prendre. Il reste sur le rocher. Il a tort parce que si la gauche est fragmentée, c'est Marine Le Pen qui l'emporte. Alors, discutons."

Jean-Christophe Cambadélis préfèrerait qu'il n'y ait "qu'un seul candidat" à gauche. Mais il n'envisage pas un retrait de Benoît Hamon au profit de Jean-Luc Mélenchon. "Je ne dis pas à Jean-Luc Mélenchon 'dégage', je dis 'discutons'. Il a dit, il y a quelques jours, qu'il était prêt à aller prendre un café. Et bien, allons prendre un café", a ajouté le patron du PS.

Retrouvez l'intégralité de l'entretien de Jean-Christophe Cambadélis sur franceinfo le mardi 14 février. 

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