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Présidentielle : le Medef recevra les candidats majeurs, y compris "sans doute" Marine Le Pen

Pierre Gattaz, président du Medef, a annoncé sur franceinfo mercredi que l'organisation patronale recevrait "les candidats majeurs" à la présidentielle, y compris "sans doute" Marine Le Pen, ce qui serait une première.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Pierre Gattaz, président du Medef, était l'invité de franceinfo, mercredi 11 janvier (RADIO FRANCE / FRANCEINFO)

Interrogé sur la présidentielle, Pierre Gattaz, invité de franceinfo mercredi 11 janvier, a estimé qu'"il n'y a pas de candidat préféré du Medef". Le président du Medef a précisé que les candidats seraient reçus, après la primaire socialiste, y compris, "sans doute", la présidente du Front national, ce qui constituerait une première. "Nous recevrons au Medef les candidats majeurs. On invitera sans doute, je n'ai pas encore la décision définitive de mon conseil exécutif, Marine Le Pen et Monsieur Mélenchon."

Pour le patron des patrons, "l'invitation de Marine Le Pen sera une première, mais c'est important d'avoir un spectre large pour écouter, pour les faire questionner par des chefs d'entreprise". Amené à se prononcer sur un changement d'attitude par rapport au mandat de Laurence Parisot à laquelle il a succédé au Medef, Pierre Gattaz juge qu'il faut "tester les candidats, leur poser des questions". "Je n'ai jamais rencontré Marine Le Pen, comme je n'ai jamais rencontré Jean-Luc Mélenchon, à part dans un ascenseur", a ajouté le président du Medef. "Nous ne donnerons pas du tout de consigne de vote, par contre, nous nous exprimerons sur les programmes économiques de chacun des candidats."

Des réserves sur le revenu universel

"Le meilleur pouvoir d’achat qu’on puisse donner, c’est l’emploi, c’est du travail", a estimé Pierre Gattaz, président du Medef, mercredi, sur franceinfo. "Je suis très réservé sur le revenu universel. Il y a beaucoup de travail, il y aura encore beaucoup de travail dans le monde", a expliqué le patron du Medef, parce que "l’Afrique est à équiper, parce que le monde s’invente, que le numérique apporte des services nouveaux? parce que dans le service à la personne, il y a tout à faire". 

Selon le président de l'organisation patronale, il faut qu'il y ait "des revenus décents, qui soient acceptables par la société française" mais "lorsqu’on parle de revenu universel comme Benoît Hamon, on est autour de 450 ou 500 milliards d’euros, ce n’est absolument pas possible". "L'idée est d’avoir un revenu décent, qui permet aux gens de les remettre dans l’emploi et de faire de la formation", a- t-il encore martelé.

L'allégeance à la première puissance du monde

A propos de la visite rendue lundi à Donald Trump par Bernard Arnault, PDG du groupe de luxe LVMH, Pierre Gattaz a déclaré : "On vient faire quelque part allégeance", avant d'admettre que le choix du mot, "allégeance" était "peut-être un peu fort".

Lors de la rencontre avec le président élu des Etats-Unis, Bernard Arnault a annoncé de possibles investissements dans le pays. "C'est le nouveau président de l'Amérique, la première puissance du monde. Donc, on vient faire quelque part allégeance. C'est peut-être un mot un peu fort. Mais il y a une première réunion qui se fait. Ce n'est pas choquant si le modèle économique de LVMH fonctionne aux Etats-Unis", a poursuivi le président du Medef.

Regardez l'intégralité de l'entretien de Pierre Gattaz sur franceinfo, mercredi 11 janvier.

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