Affaire Depardieu : "Tout est excessif parce qu'on a l'impression que c'est un sujet défouloir", estime Laurent Jacobelli
Laurent Jacobelli, porte-parole du Rassemblement national et député de Moselle était l'invité du 8h30 franceinfo, mercredi 27 décembre 2023. Remaniement, loi immigration, affaire Depardieu... Il répondait à Marie Bernardeau et Jean-François Achilli.
Affaire Depardieu : le président de la République "aurait dû prendre peut-être un peu de distance"
"Tout est excessif dans cette histoire parce qu'on a l'impression que c'est un sujet défouloir", estime Laurent Jacobelli au sujet de l'affaire Depardieu accusé par plusieurs femmes d'agressions sexuelles et de viol. L'acteur français a reçu un fort soutien de la part d'Emmanuel Macron dans "C à vous" sur France 5. Le président de la République a affirmé que Gérard Depardieu rendait "fière la France".
De son côté, Laurent Jacobelli estime que le président de la République "aurait dû prendre peut-être un peu de distance et ne pas s'engouffrer dans ce débat. Un président de la République, ça doit avoir de la hauteur", affirme-t-il.
Par ailleurs, une cinquantaine d'artistes, dont Nathalie Baye, Carole Bouquet, Jacques Weber, Pierre Richard ou encore Gérard Darmon, ont signé une tribune de soutien publiée lundi dans Le Figaro intitulé "N'effacez pas Gérard Depardieu" dans laquelle ils dénonçaient un "lynchage" contre l'acteur. "Cette tribune est excessive", estime Laurent Jacobelli. "Parce que Gérard Depardieu est un grand acteur et qu'il a beaucoup contribué à la renommée de la France, alors on ne devrait pas pouvoir le critiquer ? On dit même : critiquer Gérard Depardieu, c'est critiquer l'art, ça va trop loin", réagit-il.
Le porte-parole du RN souhaite une position plus mesurée : "Il faut en rester à des principes simples : présomption d'innocence et puis laisser faire la justice. Il ne faut pas faire de chasse à l'homme. Il ne faut pas non plus tout excuser à des gens parce qu'ils sont célèbres", résume-t-il.
Laurent Jacobelli rappelle qu'il faut "croire une femme qui dit qu'elle a été agressée ou violée. Ne pas être dans le déni ou dans l'ignorance". "Il faut poursuivre en justice et sévèrement ceux qui ont commis, ou sont supposés, avoir commis de tels délits, mais évidemment en leur laissant la présomption d'innocence, les deux ne sont pas incompatibles. Aujourd'hui on n'a ni l'un et l'autre", ajoute le député RN.
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