Coronavirus: "Il y a environ 30 % de pratiquants qui ne sont pas retournés à l’église", estime Mgr Patrick Chauvet, invité du "8h30 franceinfo"
Monseigneur Patrick Chauvet, recteur-archiprêtre de la cathédrale Notre-Dame de Paris, était l'invité de franceinfo, vendredi 24 août 2020. Il répond aux questions de Julien Langlet et Neila Latrous.
Monseigneur Patrick Chauvet, recteur-archiprêtre de la cathédrale Notre-Dame de Paris, était l'invité de franceinfo, vendredi 24 août 2020. En raison de la crise sanitaire, les églises font face à une baisse de leur fréquentation et de leurs revenus, ce qui a un impact sur les activités caritatives, explique-t-il. "Il y a environ 30 % de pratiquants qui ne sont pas retournés à l’église" depuis la fin du confinement, estime Mgr Patrick Chauvet. Il a "sans doute une peur de la transmission du virus" au sein des fidèles, explique-t-il. "Il y a des personnes âgées et c'est vrai qu'il faut qu'elles soient prudentes", ajoute-t-il.
"J’ai reçu beaucoup de témoignages disant que 'c’est formidable d’avoir la messe à la maison' mais c’est mieux de retourner" à l’église, assure le recteur-archiprêtre de la cathédrale Notre-Dame de Paris pour avoir, selon lui, "une relation, j'allais dire physique, avec le Seigneur".
"Actuellement dans nos églises, il y a une chaise sur deux, le masque, le gel", décrit Mgr Patrick Chauvet avant d'espérer que les cérémonies annulées, mariages ou communions, pourront désormais être célébrées avec la prise en compte des mesures barrières.
Inquiétude pour les activités caritatives
"On est confronté à une baisse des revenus, on vit des quêtes", s'inquiète Mgr Patrick Chauvet. Et cette baisse de revenus a un impact sur les activités caritatives de l'Église. "Il y a une forte demande de gens qui ont faim", explique le recteur-archiprêtre de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Pour lui ce sera d'ailleurs pire à la rentrée : "En septembre, octobre, les gens vont être au chômage parce que des boîtes vont fermer et il faut qu’on soit au rendez-vous pour partager et donner à manger (...) Le caritatif, ça marche s'il y a des fonds pour pouvoir partager. S'il n'y a plus de fonds, on ne peut pas partager", conclut-il.
Retrouvez l'intégralité du "8h30 franceinfo" du vendredi 14 août 2020 :
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