Envoi de Mirage en Ukraine, 6-Juin 1944, Emmanuel Macron dans la campagne des européennes... Le "8h30 franceinfo" de Raphaël Glucksmann
Raphaël Glucksmann, tête de liste PS-Place publique aux élections européennes, était l'invité du "8h30 franceinfo", vendredi 7 juin 2024. Envoi d'avions de combat en Ukraine, commémorations de 1944 et Emmanuel Macron, élections européennes... Il répondait aux questions de Jean-Rémi Baudot et Agathe Lambret.
"Emmanuel Macron a raison" d'envoyer des avions de combat à l'Ukraine
Le président de la République a annoncé jeudi 6 juin vouloir envoyer des avions de chasse Mirage 2000-5 et une brigade d'instructeurs en Ukraine. "Emmanuel Macron a raison, a réagi Raphaël Glucksmann. La ligne rouge est : pas de confrontation militaire directe avec la Russie de Vladimir Poutine de la part des pays occidentaux." Il ajoute que la France n'est pas "cobelligérante" selon lui. "Il ne faut pas croire à la propagande de Poutine. Nous aidons une nation envahie à résister. Ce n'est pas simplement par solidarité avec l'Ukraine que nous devons l'aider à résister, mais c'est par conscience de nos intérêts vitaux, parce que nous sommes les cibles de la croisade de Vladimir Poutine, parce que la sécurité en Europe se joue maintenant sur le front ukrainien."
"Ce qui me dérange, c’est que le président saisisse l’opportunité des commémorations pour passer sur tous les JT"
Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, s'est exprimé devant l'Assemblée nationale ce vendredi matin. Les partis LR, RN et plusieurs insoumis dénoncent une instrumentalisation du conflit de la part d'Emmanuel Macron. Pour Raphaël Glucksmann, cette présence ne le dérange "absolument pas. Volodymyr Zelensky est le bienvenu à l'Assemblée nationale et il est important qu'il s'exprime." Le candidat socialiste en profite pour réagir à l'interview donnée par Emmanuel Macron, suite aux commémorations du 80e anniversaire du Débarquement. "Ce qui me dérange, c’est que le président de la République, à trois jours d’un scrutin aussi important que les élections européennes, saisisse l’opportunité des commémorations pour passer sur tous les JT et ne parler que deux minutes du Débarquement". Il lui reproche d'avoir instrumentalisé le contexte pour parler de politique internationale et des élections européennes. "Dans quelle démocratie européenne cela se produirait ainsi ?"
"On a réussi à réveiller un enthousiasme, une espérance"
Selon un sondage Ipsos pour Radio France et Le Parisien, publié jeudi, Raphaël Glucksmann, tête de liste PS-Place publique aux élections européennes, recueille 13,5% des intentions de vote, soit un point de moins qu'en mai. Mais il préfère voir le verre à moitié plein : "On est partis à 8%. On a réussi à réveiller un enthousiasme, une espérance, se réjouit-il. Personne ne croyait en nous. Tout le monde avait enterré la gauche humaniste pro-européenne de Jacques Delors, de Robert Badinter." Raphaël Glucksmann se voit comme "l'alternative, la digue et la résistance à l'extrême droite".
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