Envoi de troupes en Ukraine, sanctions contre Israël et élections européennes... Le "8h30 franceinfo" d'Éric Ciotti
Éric Ciotti, président du parti Les Républicains et député des Alpes-Maritime était l'invité du "8h30 franceinfo", mardi 5 mars 2024. Envoi de troupes en Ukraine, sanctions contre Israël et élections européennes... Il répondait aux questions de Jérôme Chapuis et Salhia Brakhlia.
Envoi de troupes en Ukraine : des propos "irresponsables"
Le 26 février, lors d'un sommet international sur l'Ukraine organisé à Paris, Emmanuel Macron avait déclaré que l'envoi de troupes occidentales en Ukraine ne pouvait "être exclu" à l'avenir, même s'il n'existait pas de "consensus" parmi les alliés de l'Ukraine.
Pour Éric Ciotti, cette sortie est non seulement "une sortie intempestive" qui a "isolé la France et qui n'a été suivie par aucun de nos partenaires", mais c'est même une "forme d'outrance". Le patron des Républicains est attendu à l'Élysée par le Président mardi 5 mars afin d'aborder la situation ukrainienne. L'occasion pour le député des Alpes-Maritimes d'interroger Emmanuel Macron concernant ses propos qu'il juge "irresponsables".
Sanctions contre Israël : "Naturellement ridicule"
Alors que le ministère de la Santé du Hamas annonce mardi 5 mars un bilan de 30 631 morts et le Pentagone avance le chiffre de 25 000 morts, après cinq mois de guerre, Éric Ciotti considère qu'"Israël a été attaqué de façon barbare, terrifiante et l'État d'Israël a le droit de se protéger pour sa sécurité. Je soutiens la démarche d'Israël". Sans mettre "en parallèle les actions des uns et des autres" le patron des LR n'imagine pas que des sanctions puissent être prises à l'encontre de l'État hébreu car "c'est naturellement ridicule de sanctionner un État qui se défend, qui a vécu le pire acte terroriste depuis le 11 septembre".
Même si des négociations sont en cours au Caire entre les États-Unis, le Qatar et le Hamas pour demander un cessez-le-feu avant le ramadan dans le conflit, le député des Alpes-Maritimes estime que la priorité, "avant le cessez-le-feu, c'est la libération des otages".
Enfin, il réaffirme sa position personnelle qui est de reconnaître Jérusalem comme capitale indivisible de l'État d'Israël, mais rappelle que "c'est [sa] position" et non celle du parti LR.
Européennes : Ursula von der Leyen "incarne la dérive technocratique de l'Europe"
"Madame von der Leyen, ne bénéficiera pas du soutien des Républicains" lors du Congrès du Parti populaire européen (PPE), qui se tient le 6 mars et auquel participent 23 délégués Les Républicains. Ursula von der Leyen, en quête d'un second mandat à la tête de la Commission européenne, est donnée favorite pour être désignée tête de liste pour les élections européennes, en juin prochain.
"Nous assumons d'être minoritaires dans notre famille politique", affirme Éric Ciotti, pour qui la présidente de la Comission est "surtout la candidate de Monsieur Macron". Le député des Alpes-Maritimes justifie la position de son parti par le fait que selon-lui, Ursula von der Leyen "incarne la dérive technocratique de l'Europe, vers une forme de fédéralisme que nous récusons".
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Retrouvez l'intégralité du 8h30 franceinfo du mardi 5 mars 2024 :
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