Gouvernement Bayrou, "loi spéciale" à Mayotte et procès des viols de Mazan... Le "8h30 franceinfo" de Marc Fesneau

Le président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale était l'invitée du "8h30 franceinfo", le vendredi 20 décembre 2024.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Marc Fesneau, président du groupe MoDem à l'Assemblée nationale était l’invitée du "8h30 franceinfo", vendredi 20 décembre 2024. (FRANCEINFO/RADIOFRANCE)

Marc Fesneau, président du groupe MoDem à l'Assemblée nationale était l’invitée du "8h30 franceinfo", vendredi 20 décembre 2024. Gouvernement Bayrou, "loi spéciale" à Mayotte et procès des viols de Mazan... il répondait aux questions de Benjamin Fontaine et Bérengère Bonte. 

Gouvernement Bayrou : Bruno Retailleau "à sa place"

François Bayrou a déclaré jeudi 19 décembre, qu'il souhaitait que le ministre démissionnaire de l'Intérieur reste au gouvernement, malgré les polémiques. "Il me semble que c'est un homme qui a sa place dans un gouvernement, parce qu'il incarne quelque chose d'une volonté d'autorité, notamment sur les questions de sécurité", estime Marc Fesneau, président du groupe MoDem à l'Assemblée nationale. 
 
Interrogé sur la ligne de "droite dure", prêtée à l'ancien patron des LR au Sénat, Marc Fesneau estime que "l'idée qu'il puisse y avoir de l'autorité, c'est quelque chose qui est demandé dans le pays, et ce n'est pas demandé que par la droite"

Nouveau gouvernement : "Je ne leur demande pas de soutenir les yeux fermés"

"Je ne leur demande pas au fond de soutenir les yeux fermés, je demande qu'on se mette autour de la table et puis qu'on puisse regarder s'il peut y avoir des points de convergence", notamment sur le budget, précise le président du MoDem à l'Assemblée nationale, formation politique dont est issu François Bayrou.

Le nouveau Premier ministre a réuni jeudi 19 décembre les leaders de tous les partis politiques, sauf RN et LFI, à Matignon pour une réunion en vue de la formation d'un nouveau gouvernement. Il a demandé à ses interlocuteurs une réponse sur leur participation au gouvernement d'ici vendredi "à la mi-journée", pour clarifier les positions de chacun.

En sortant de cette réunion, le patron du Parti socialiste, Olivier Faure a déclaré qu'il n'avait "pas trouvé de raison de ne pas censurer", et que son parti ne participerait pas au gouvernement. Pour Marc Fesneau, ce n'est pas un échec, car même avec un PS dans l'opposition, "il y a des moyens de dialoguer". "Il faut trouver une trajectoire qui soit supportable pour tous", affirme-t-il. 

"Le drame humain de Mayotte, c'est aussi un drame de la pauvreté et des constructions précaires"

"On a besoin d'avoir des processus accélérés, des processus simplifiés qui permettront de reconstruire dans des délais qui donnent de la perspective et de l'espoir aux populations de Mayotte", indique Marc Fesneau, qui estime le montant des dégâts, hors bâtiments publics, "entre 4 et 5 milliards d'euros, après il faut chiffrer plus précisément."  Concernant le financement, "Il y a des parties emprunts, des parties budgétaires et il y a des aides européennes, c'est tout ça qu'il faut mobiliser". 

Procès des viols de Mazan : "Au-delà des crimes sexuels à l'endroit des femmes, c'est le procès du consentement"

"Au-delà des crimes sexuels à l'endroit des femmes, c'est le procès du consentement.", estime le président du groupe MoDem à l'Assemblée nationale. "Ce ne sont pas un ou deux hommes, c'est la société d'hommes qui considère qu'il n'y a pas besoin d'avoir un "oui" pour avoir une relation sexuelle. Le consentement, ce n'est pas simplement la capacité à avoir dit "non", c'est d'avoir dit "oui"". Concernement une modification de la loi sur le consentement, "Est-ce que cela s'écrit dans la loi ? Je n'ai pas de certitude, il faut qu'on creuse ce débat-là". 

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.