Grève des éboueurs, réforme des retraites, loi immigration, IVG... Ce qu'il faut retenir de l'interview d'Aurélien Pradié
Aurélien Pradié, député Les Républicains (LR) du Lot, était l'invité du 8h30 franceinfo, mercredi 15 mars 2023. Grève des éboueurs, réforme des retraites, loi immigration, IVG... Il répondait aux questions de Lorrain Sénéchal et Salhia Brakhlia.
Grève des éboueurs : "Le rôle de maire, c'est aussi de prendre des décisions courageuses et difficiles"
Alors qu'au moins 7 000 tonnes de déchets s'accumulent à Paris et que d'autres villes, comme Saint-Brieuc, sont touchées par la grève des éboueurs contre la réforme des retraites, Aurélien Pradié estime que Gérald Darmanin a "raison" de demander la réquisition du personnel. "Il n'est pas question que Paris et les grandes villes de notre pays deviennent des dépotoirs ambulants. Ça ne rend service à personne, ni aux villes, ni aux citoyens, ni même peut être à ceux qui mènent ces grèves", estime le député du Lot. "Il est temps de passer des paroles aux actes et que madame Hidalgo sorte de son château. Son rôle de maire, c'est aussi de prendre des décisions courageuses et difficiles."
Réforme des retraites : Les Républicains ne doivent pas être "une sous-gamme de la Macronie"
"Je n'ai pas changé d'avis depuis le début. J'ai toujours dit que cette réforme, en l'état, n'était pas votable pour moi", affirme Aurélien Pradié au sujet de la réforme des retraites. Le député s'exprime notamment sur les carrières longues : "On ne peut pas sacrifier les carrières longues dans notre pays. Ce serait contraire à la valeur du travail et de l'effort. On a obtenu que ceux qui commençaient à 17 ans ne fassent pas 44, mais 43 annuités. Mais ça ne suffit pas, parce que c'est injustifiable que ceux qui ont commencé à un âge pair avant leurs 21 ans fassent 44 annuités alors que les autres vont en faire 43. Ce qu'on demande, c'est qu'avant 21 ans en carrière longue, ce soit 43 annuités pour tout le monde. C'est une manière de respecter l'effort".
Aurélien Pradié explique par ailleurs que Les Républicains ne doivent pas être "une sous-gamme de la Macronie" sinon "nous allons disparaître". "Je ne suis pas macroniste, et je ne veux pas le devenir", assure-t-il alors que la commission mixte paritaire se réunit mercredi à huis clos pour tenter de trouver un consensus sur ce texte controversé.
Loi immigration : "Tous les titres de séjour doivent devenir probatoires"
Alors que la loi immigration arrive mercredi en commission au Sénat, Aurélien Pradié explique ne pas avoir "de position de principe. Je ne vais pas vous dire avant même avoir vu le texte, que je ne le voterai pas". Mais le député du Lot défend l'idée d'un "titre de séjour probatoire" : "Tous les titres de séjour doivent devenir probatoires, car on ne peut pas avoir un titre de séjour si on n'a pas appris à parler le français, si on n'a pas un emploi, si on n'est pas capable d'assurer à sa famille une vie sans aide sociale". Il veut également moins de visas pour les étudiants : "C'est une voie d'entrée légale, qui devient très vite illégale". Selon Aurélien Pradié, "les conditions sont claires : moins d'immigration demain en volume".
IVG : "La formulation du Sénat me convient mieux"
Emmanuel Macron a annoncé la présentation dans les prochains mois d'un projet de loi pour inscrire l'IVG dans la Constitution. Aurélien Pradié "ne sait pas si c'est une décision historique. En tout cas, je ne m'y opposerai pas". "La formulation du Sénat me convient mieux", détaille le parlementaire qui préfère "liberté" plutôt que "droit". "Mais vous ne trouverez pas sur le chemin de l'opposition aux droits des femmes, en aucune manière."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.