Grippe aviaire, fièvre catarrhale ovine, mauvaises récoltes de blé... Le "8h30 franceinfo" de Marc Fesneau

Marc Fesneau, ministre démissionnaire de l’Agriculture et président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale, était l'invité du "8h30 franceinfo" mardi 20 août 2024. Grippe aviaire, fièvre catarrhale ovine, mauvaises récoltes de blé... Il répondait aux questions d'Aurélie Herbemont et Benjamin Fontaine.

Grippe aviaire : une campagne de vaccination relancée "à partir du 1er octobre"

"On va relancer une grande campagne de vaccination parce qu’elle a démontré son efficacité" et elle débutera "à partir du 1er octobre", annonce Marc Fesneau, ministre démissionnaire de l’Agriculture. Il y a eu "10 cas l’an dernier, 300 l’année précédente", rappelle-t-il.

Un foyer de grippe aviaire a été détecté la semaine dernière dans un élevage de volailles en Ille-et-Vilaine. Il s'agit du premier cas de grippe aviaire confirmé en France depuis le 16 janvier.  Afin de maîtriser le risque de diffusion du virus, les mouvements de volailles sont interdits dans ces zones où des mesures sanitaires strictes doivent être observées, et où la surveillance des élevages est renforcée.

Livraison des vaccins contre la fièvre catarrhale ovine 

Parler de retard dans la livraison des vaccins "me paraît un peu excessif", réagit le ministre démissionnaire de l’Agriculture, alors que la fièvre catarrhale ovine fait son retour en France et qu’une campagne de vaccination ciblée est déployée.

Certains éleveurs se plaignent d'une livraison tardive des vaccins pour lutter contre cette "maladie de la langue bleue". "Cela ne me paraît pas démentiel quand vous savez ce que c'est que la production de vaccin", insiste-t-il. Et "si on a besoin, on élargira" la zone, "on ajustera nos dispositifs", souligne-t-il.

Mauvaises récoltes de blé, les pertes "difficiles à évaluer"

"C'est difficile d'évaluer à date", l'ampleur des pertes financières des récoltes en blé, estime Marc Fesneau, "par ailleurs on annonce plutôt des récoltes correctes en maïs sans doute, en tournesol probablement, en bettraves, en pommes de terre... C'est comme cela qu'on pourra évaluer."

"Évidemment, celui qui n'a fait que du blé cette année est beaucoup plus impacté que celui est beaucoup plus diversifé. D'ailleurs, ça doit nous interroger sur la résilience que nous devons avoir sur le dérèglement climatique : plus on a des productions diversifiées, plus on limite le risque."

Le ministre évoque des expertistes en cours : "ça permettra d'activer dans des délais assez records, les mécanismes assuranciels qu'on a rénové en 2022-2023 qui permettront de prendre en charge les pertes sur les récoltes de céréales pour ceux qui ne sont pas assurés."