Guerre en Ukraine, violences en Corse, réforme des retraites... Le "8h30 franceinfo" d'Anne Hidalgo
La candidate du Parti socialiste à l'élection présidentielle était l'invitée de franceinfo, lundi 14 mars 2022.
Anne Hidalgo, maire de Paris et candidate du Parti socialiste à l'élection présidentielle, était l'invitée du "8h30 franceinfo", lundi 14 mars 2022. Elle s'est notamment exprimé sur la guerre en Ukraine, les violences en Corse ou la réforme des retraites.
Guerre en Ukraine : "Il faut" un embargo sur le gaz russe
"Il faut aller jusqu'à un embargo sur le gaz russe" dans le cadre de la guerre en Ukraine, a jugé Anne Hidalgo. Selon elle, il doit être mis en place "le plus rapidement possible". "Continuer à payer du gaz russe, c'est finalement payer les armes de Poutine. À un moment, il faut bien que ça s'arrête", a-t-elle souligné.
"Bien sûr", il faut "accompagner cet embargo de mesures solides à l'échelle de nos pays" européens, a-t-elle ajouté. Elle a ainsi mis en avant les mesures qu'elle prône "depuis un certain nombre de mois avant la crise russe", à savoir la "baisse de la TVA sur l'essence à 5,5%" et le "plafonnement des prix à la pompe hors taxes pour permettre justement à nos concitoyens, sur les quatre à six mois qui viennent, de pouvoir passer le cap de ces augmentations de prix de l'essence".
Jean-Luc Mélenchon "complaisant" avec les dictateurs
Anne Hidalgo a également accusé Jean-Luc Mélenchon d'être "complaisant et complice avec les dictateurs". La candidate socialiste à la présidentielle a estimé que le candidat de La France insoumise avait fait preuve de "complaisance" à l'égard de "Vladimir Poutine, mais aussi de [Nicolas] Maduro au Venezuela et Bachar al-Assad en Syrie".
"Pour moi il n'y a pas de troisième voie : soit on est pour les démocraties, soit pour les dictatures. Il n'y a pas une troisième voie non alignée. Il faut être assez clair avec les questions internationales", a également lancé la candidate socialiste à la présidentielle. Jean-Luc Mélenchon prône pour toute la stratégie française à l'international l'idée d'être "non aligné", terme repris de la guerre froide.
Corse : "On ne laisse pas pourrir" la situation
"On ne laisse pas pourrir une situation pendant une semaine", a critiqué la maire de Paris, en réaction à l'annonce d'un déplacement du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, en Corse, mercredi et jeudi. Cette annonce intervient exactement huit jours après les premières violences liées à la tentative d'assassinat du militant nationaliste Yvan Colonna, dans la prison d'Arles (Bouches-du-Rhône).
"C'est quand même une façon de gérer les conflits dans le pays qui est pour le moins étonnante", a-t-elle estimé. "Lorsque ce type de situation apparaît en Corse, cette terre que nous connaissons bien et dans laquelle il y a cette revendication nationaliste autonomiste, on y va immédiatement pour dialoguer et on s'appuie sur les élus territoriaux de Corse qui sont des élus responsables", a-t-elle insisté.
La retraite à 65 ans, "du temps en moins pour cette deuxième vie"
"Beaucoup de travailleurs parmi les plus pauvres sont morts à 62 ans" et "il y en a beaucoup plus encore qui sont morts à 65 ans", a assuré Anne Hidalgo alors qu'elle était interrogée sur le projet d'Emmanuel Macron, président-candidat, de repousser progressivement l'âge de départ à la retraite à 65 ans. "J'ai cette expérience-là dans ma propre famille, d'ouvriers qui sont morts juste au moment où il partaient en retraite", a-t-elle indiqué. Partir plus tard, "ça veut dire du temps en moins avec ses petits-enfants, du temps en moins pour pouvoir vivre cette deuxième vie à laquelle on a droit, surtout quand on a eu des travaux très pénibles", a-t-elle estimé.
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