"Les fusionnistes" avec l'extrême droite "sont les ennemis de la droite républicaine", dénonce Valérie Pécresse
Invitée sur franceinfo lundi, Valérie Pécresse a estimé que "l'identité et l'ADN de la droite française n'est certainement pas de s'allier avec l'extrême droite", mais au contraire d'affirmer son identité contre une extrême droite qui bafouerait ses valeurs.
Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France a estimé ce lundi sur franceinfo que "les fusionnistes" avec l'extrême droite "sont les ennemis de la droite républicaine". Ces fusionnistes sont, pardon de le dire, à mon sens, les ennemis, profondément, les ennemis de la droite républicaine. La droite républicaine doit construire un programme alternatif à Emmanuel Macron. Un programme fondé sur ses valeurs, valeurs de liberté et d'état de droit", a-t-elle déclaré. Ce week-end le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, a appelé à la fusion de toutes les droites.
"Nicolas Dupont-Aignan a jeté le masque"
Valérie Pécresse a rejeté cet appel : "Nicolas Dupont-Aignan a jeté le masque. Aux dernières présidentielles, il a fusionné au 2e tour avec Marine Le Pen. Il y a aujourd'hui, une sensibilité fusionniste. Ceux qui pensent que l'avenir de la droite, c'est la fusion avec l'extrême droite. Moi, je ne crois pas à cette théorie et je la combats", a-t-elle dit.
"Nicolas Dupont-Aignan a jeté le masque à la dernière présidentielle" affirme Valérie Pécresse : "les fusionnistes" avec l’extrême droite "sont les ennemis avec la droite républicaine", poursuit-elle#8h30Politique pic.twitter.com/KRkxR0k92E
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"L'identité et l'ADN de la droite française n'est certainement pas de s'allier avec l'extrême droite. C'est au contraire d'affirmer son identité contre une extrême droite qui bafoue nos valeurs", a-t-elle assuré.
Je pense qu'on peut prendre des mesures extrêmement fortes de lutte contre la délinquance, de lutte contre les émigrés clandestins et en même temps respecter l'état de droit.
Valérie Pécresseà franceinfo
"Emmanuel Macron essaye de nous écraser dans un étau, estime Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France. L'étau progressistes contre populistes en disant 'il n'y a que moi le progressiste et en face il n'y a que des populistes', moi je veux briser cet étau."
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"Pour le briser, il faut qu'on affirme une droite pro-européenne et qu'on défende puissamment les droits de l'Homme et les libertés publiques. Cela n'empêche pas cette droite d'être extrêmement ferme en matière migratoire. Parce que la question migratoire en Europe est extrêmement aigüe, il faut qu'on fasse respecter des frontières sûres et Schenghen doit être complètement revisité, Dublin, les accords du Touquet..."
Cela ne veut pas dire que je suis naïve, je suis extrêmement lucide et extrêmement ferme à la fois sur les frontières et sur les droits de l'Homme.
Valérie Pécresseà franceinfo
Et pour Valérie Pécresse, "le Premier ministre hongrois Viktor Orban est en train de prendre des mesures qui sont contraire à l'état de droit et aux libertés publiques en Hongrie." Un avis que ne partage pas, semble-t-il, Laurent Wauquiez, le président du parti Les Républicains, qui a expliqué que Viktor Orban avait toute sa place au sein du PPE (parti populaire européen). "La majorité du PPE, le parti auquel il appartient, a voté l'enclenchement d'une procédure de sanctions contre Viktor Orban, a poursuivi Valérie Pécresse. Pourquoi ? Pour tirer un signal d'alarme, peser sur les décisions de Viktor Orban et l'amener à renoncer à ses lois liberticides."
Concernant la politique migratoire de Viktor Orban, Valérie Pécresse affirme qu'il a "plusieurs volets et notamment un volet protection des frontières et sur ce point je pense qu'il faut que l'on soit très fermes."
Le budget, "ni courageux", "ni ambitieux"
"Pour moi, c'est un budget qui n'est ni vraiment courageux ni vraiment ambitieux [...] Nous avons besoin d'un big bang de la dépense", a déclaré ce lundi sur franceinfo Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, alors que le gouvernement présente aujourd'hui son projet de budget pour 2019 avec des allègements d'impôts pour les ménages et les entreprises. "C'est un projet qui pratique le rabot sur la dépense publique et qui ne pratique pas la réforme profonde", a-t-elle ajouté.
Budget 2019 : "C’est un budget qui est ni vraiment courageux ni vraiment ambitieux" affirme Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France. "C'est un budget qui pratique le rabot sur la dépense publique, et pas la réforme profonde de la sphère Etat' #8h30Politique pic.twitter.com/kpSDf2bv0b
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"Aujourd'hui on a besoin d'une cure d'amaigrissement de l'Etat, on a besoin de baisses de dépenses de fonctionnement et c'est ça qui permettra les baisses durables d'impôts, pas les tours de passe-passe actuels du gouvernement", a poursuivi Valérie Pécresse. "Depuis que j'ai été élue, en janvier 2016, j'ai baissé les dépenses de fonctionnement de la région de 12,5%. Oui j'ai supprimé un certain nombre de postes mais c'est la résultante de ce que j'ai fait. J'ai supprimé des postes dans des organismes para-régionaux qui faisaient doublons avec la région et au siège aussi nous avons des économies : 50 postes de moins par an."
L'argent public "gaspillé"
"On gaspille l'argent public, affirme la présidente de région, on fait trois fois la même chose à trois échelons différents : la commune, le département ou la région et l'Etat, et il y a des dépenses qui pourraient être rationalisées."
"Il y a des tour de passe-passe dans ce budget qui montrent que l'effort est inégalement réparti parce qu'en fait il va y avoir un gain de pouvoir d'achat sur les actifs, ça c'est une bonne chose, mais il va y avoir une perte de pouvoir d'achat pour les retraités", a-t-elle conclu.
Regardez l'intégralité de l'entretien de Valérie Pécresse sur franceinfo le 24 septembre 2018
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