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Meeting de Valérie Pécresse, campagne d'Anne Hidalgo, Eric Zemmour "fasciste"... Le 8h30 franceinfo d'Olivier Faure

Le Premier secrétaire du Parti socialiste était l'invité de franceinfo, lundi 14 février 2022. Il est notamment revenu sur le premier grand meeting de la candidate Les Républicains à l'élection présidentielle.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, était lundi 14 février l'invité du 8h30 franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste, était l'invité du 8h30 franceinfo, lundi 14 février. Il répondait aux questions de Sahlia Brakhlia et Marc Fauvelle.

"Sidéré" par les mots de Valérie Pécresse

Olivier Faure a fait part de sa "sidération de voir une candidate qui se dit républicaine reprendre les mots de l'extrême droite, ses concepts", au lendemain du meeting de Valérie Pécresse. Face à ses partisans, celle qui porte les couleurs du parti Les Républicains (LR) à la présidentielle a notamment évoqué le "grand remplacement", théorie complotiste relayée par Éric Zemmour, candidat de Reconquête! (extrême droite).

Olivier Faure s'"inquiète pour la droite, de la voir reprendre un registre qui n'est pas le sien, qui est un registre qui est celui de l'extrême droite et qui vient légitimer des concepts qui sont ceux de l'extrême droite". Pour lui, "c'est quand même fou" de voir Valérie Pécresse dire : "Il n'y a pas de fatalité à ce grand remplacement'." "Non seulement il n'y a pas de fatalité, mais il n'y a pas de grand remplacement", a-t-il martelé.

L'expression de Yannick Jadot "pas très heureuse"

"Je comprends ce qu'il a voulu dire, l'expression n'est pas très heureuse", a estimé le premier secrétaire du PS en réaction à des propos tenus la veille par Yannick Jadot. "Zemmour, au fond, essaye de réconcilier une partie de la France avec l'Algérie française, avec Pétain, avec l'antisémitisme, sauf qu'il a une différence avec Le Pen, et peut-être est-ce la différence la plus perverse, c'est que Zemmour est juif, c’est-à-dire qu'en fait ; il fait le juif de service pour les antisémites", a déclaré le candidat écologiste à l'élection présidentielle sur Radio J.

Éric Zemmour "est celui qui vient réhabiliter la vieille pensée rance de l'extrême droite, et sa religion n'y change rien". "Le fait qu'il soit juif d'origine, qu'il soit même juif tout court, ne change rien au fait qu'il est d'abord pétainiste, un vichyste, un fasciste pour dire les choses très simplement", a-t-il insisté.

Présidentielle : Olivier Faure "ne débranche personne"

"Je ne suis pas électricien, je ne débranche personne", a lancé Olivier Faure alors qu'il était interrogé sur son attitude vis-à-vis de la candidate socialiste, Anne Hidalgo. "Elle a été désignée par un vote militant à 73%, elle est aujourd'hui notre candidate et nous la soutenons", a-t-il assuré. "Nous sommes dans un combat qui est un combat que je sais difficile, je suis lucide", a-t-il reconnu, alors que maire de Paris est à la peine dans les sondages.

Les difficultés d'Anne Hidalgo n'ont pas non plus échappé à l'ancien premier ministre de François Hollande, Bernard Cazeneuve. Sur franceinfo, le 19 janvier, il les a notamment attribuées au fait que les "socialistes ne se sont pas préparés comme ils auraient dû le faire" à la présidentielle. À la tête du PS depuis 2018, Olivier Faure a assuré qu'il ne le prenait "pas du tout" pour lui.

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