Mort de Yahya Sinouar, doliprane, défaillances d'entreprises, budget... Le "8h30 franceinfo" de Marc Ferracci

Le ministre de l'industrie était l'invité du "8h30 franceinfo", vendredi 18 octobre
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Le 8h30 franceinfo de Marc Ferracci (((FRANCEINFO / RADIO FRANCE)))

Marc Ferracci, le ministre de l'industrie, était l'invité du "8h30 franceinfo", vendredi 18 octobre. Mort de Yahya Sinouar, doliprane, défaillance des entreprises, budget...Il répondait aux questions de Benjamin Fontaine et Bérengère Bonte. 

Mort de Yahya Sinouar : cette mort "ouvre une perspective" 

La disparition de Yahya Sinouar, considéré comme l'architecte du massacre du 7-Octobre, "ouvre une perspective", c'est "peut-être un tournant", car il "était un obstacle à la paix", d'après Marc Ferracci, ministre délégué à l'Industrie. "C'est une bonne nouvelle pour le peuple israélien et pour les habitants de Gaza, car le Hamas a beaucoup fait souffrir Gaza", poursuit-il.

Doliprane :  "Techniquement, le gouvernement pourrait bloquer la vente"

"Techniquement, le gouvernement pourrait bloquer la vente", de la filiale de Sanofi qui produit le Doliprane à un fonds d'investissement américain, réaffirme le ministre délégué à l'Industrie . 

"Nous ne bloquons pas par principe, mais nous rappelons un certain nombre d'engagements", dit-il. Il réclame des "engagements écrits" et aborde la question des "leviers". À ce titre, il souhaite "inscrire dans l'accord des sanctions", si "des engagements sur le maintien de l'emploi, le maintien de la Recherche et Développement en France, les volumes produits", ne sont pas respectés.

La semaine dernière, Sanofi a annoncé négocier avec un fonds d'investissement américain pour lui céder potentiellement le contrôle d'Opella Healthcare International, qui commercialise le médicament Doliprane. Le gouvernement s'est engagé à demander des garanties au groupe pharmaceutique et au fonds américain. 

Défaillance des entreprises :

Le ministre délégué à l'Industrie souhaite que des "initiatives" parlementaires "soient regardées" pour "faire en sorte que les exonérations de charges soient un peu mieux préservées" pour les entreprises.

Quelque 64 500 défaillances d'entreprises sur les 12 derniers mois ont été enregistrées, selon BPCE L'Observatoire, soit le plus haut niveau depuis au moins 2009 lors de la crise des subprimes. C'est dans ce contexte difficile que le gouvernement envisage une baisse des allègements de charges patronales dans le budget 2025. Cela inquiète notamment la Confédération des petites et moyennes entreprises. "C'est un budget difficile. Il n'y a jamais de bon moment pour augmenter la charge fiscale ou sociale sur les entreprises ou sur les ménages", admet le ministre.

Selon Marc Ferracci, ces mauvais chiffres s'expliquent en partie par "un phénomène de rattrapage", car "il y a eu beaucoup moins de défaillances pendant les années qui ont suivi la crise Covid, parce qu'on a beaucoup aidé les entreprises. Il n'est pas anormal que l’on constate aujourd'hui un renforcement des défaillances".

Alors que le budget 2025 est examiné par la Commission des finances à l'Assemblée, Marc Ferracci se dit favorable à ce que des "initiatives soient regardées si elles émanent de parlementaires pour revoir les équilibres, par exemple, faire en sorte que les exonérations de charges soient un peu mieux préservées, c'est-à-dire concrètement qu'on n'augmente pas trop le coût du travail", explique-t-il. 

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