Nouveau gouvernement : "Une deuxième censure serait cataclysmique pour notre pays", affirme le député macroniste Jean-René Cazeneuve
"Je reste optimiste. Je suis persuadé que dans quelques heures, quelques jours, les socialistes et les Républicains vont rejoindre cette coalition attendue par François Bayrou", affirme dimanche 22 décembre sur franceinfo Jean-René Cazeneuve, député Ensemble pour la République du Gers et membre de la commission des finances de l'Assemblée. Le nouveau Premier ministre François Bayrou veut composer un gouvernement avant Noël.
Samedi 21 décembre au soir, le président de LR, Laurent Wauquiez, a annoncé aux députés de son parti avoir refusé d'y entrer, a appris franceinfo auprès de son entourage. "Avec tout le respect que j'ai pour Laurent Wauquiez, non", ce n'est pas un problème s'il n'est pas nommé ministre, commente le député macroniste. En revanche, poursuit-il, "ce qui est important, c'est que les LR participent à cette coalition. De la même manière, j'espère que les socialistes participeront à cette coalition". Jean-René Cazeneuve appelle "tout le monde" à "dépasser les clivages" car "si tout le monde recommence comme avec Michel Barnier, avec les lignes rouges, on n'y arrivera pas". Or, "une deuxième censure serait cataclysmique pour notre pays".
Le député EPR insiste donc : "Chacun doit faire des efforts colossaux. Il ne s’agit pas de petites négociations. Il s'agit d'accepter des compromis extrêmement importants". Par exemple, "pour sortir de la crise" politique que traverse la France, Jean-René Cazeneuve estime qu'il "faut accepter sur les questions sécuritaires peut-être de faire un certain nombre de choses qu'on n'aurait pas faites spontanément" pour donner des gages à la droite.
"Pareil pour la gauche" sur "la partie imposition" ou sur la réforme des retraites. Il salue "l'ouverture extrêmement forte faite par le Premier ministre, y compris sur l'âge de départ". François Bayrou a proposé aux forces politiques de "reprendre sans suspendre" cette réforme adoptée en 2023. "Si c'est le dernier obstacle pour que le Parti socialiste accepte de ne pas censurer ce gouvernement, il faut travailler sur ce sujet", commente Jean-René Cazeneuve. Il s'oppose également à une suspension de la réforme des retraites, notamment parce que c'est "techniquement infaisable". Il explique : "Il y a des gens qui partent à la retraite au 1ᵉʳ janvier, des gens qui partent à la retraite le 1ᵉʳ février. Qu'est-ce que vous leur racontez ? Donc ce n'est juste pas possible." Pour l'élu macroniste, ces "compromis" sont "des sacrifices" mais "l'intérêt supérieur du pays, c'est d'avancer".
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