Paris 2024 : "Le président de la République ne doit pas instrumentaliser ce mot de trêve olympique", estime le président de Seine-Saint-Denis

"Le président de la République ne doit pas instrumentaliser ce beau mot de trêve olympique", a estimé dimanche 28 juillet sur franceinfo Stéphane Troussel, président PS du conseil départemental de Seine-Saint-Denis. Emmanuel Macron avait demandé une "trêve olympique et politique" après les législatives anticipées provoquées par la dissolution de l'Assemblée nationale.

"La trêve olympique a vocation à rassembler les nations, à porter cette haute exigence de la paix", dit-il en pensant aux populations civiles ukrainiennes qui "sont sous les bombes de Poutine et les Palestiniens de Gaza qui sont sous les bombes de Netanyahou". 

Ne pas "mettre le pays sous cloche"

Selon lui, la fête du sport n'empêche pas le débat politique, alors que la France n'a toujours pas de nouveau Premier ministre : "Notre démocratie, la République française, peut supporter et les Jeux et le débat politique. On ne va pas mettre le pays sous cloche de nos débats politiques. Ils existent, et pour autant, on est capables de se rassembler, de s'unir autour de nos athlètes, autour de la fête, autour des nations qui sont avec nous en ce moment pour vivre ce grand événement sportif", a-t-il affirmé.

"On a bien besoin de cet enthousiasme face aux passions tristes qui avaient envahi le pays."

Stéphane Troussel

à franceinfo

Bien qu'il ne se décrive pas comme un "JO-béat", il regrette que le mois de juin n'ait pas été un moment de ferveur populaire autour des Jeux olympiques. "Le climat anxiogène qui est né de cette annonce de dissolution avait fait un peu reculer l'engouement autour des Jeux. Depuis quelques jours, c'est reparti et c'est tant mieux", analyse Stéphane Troussel.

Une cérémonie d'ouverture "formidable" 

L'élu de Seine-Saint-Denis partage l'enthousiasme des Français pour la cérémonie d'ouverture des JO, bien que l'extrême droite ait critiqué la présentation d'une France multiculturelle, diverse et inclusive. L'Église catholique de France a également dénoncé la mise en scène de la Cène avec des drag-queens.

"C'était une formidable cérémonie d'ouverture parce qu'elle était à la fois belle, grande, majestueuse, fabuleuse", a-t-il estimé. Selon lui, elle a permis "d'envoyer un message au monde" et de montrer "une République française qui est fière de ce qu'elle a toujours porté, une identité qui n'est pas faite d'origines, de couleurs de peau, de convictions religieuses, mais qui est faite au contraire de valeurs qui nous permettent de faire société commune et de porter ce projet républicain avec des valeurs universelles", a-t-il souligné. 

"Je suis persuadé que l'approbation" pour cette cérémonie d'ouverture dans les enquêtes d'opinions "sera très massive dans le cœur des Français", a-t-il ajouté.

Retrouvez l'intégralité du "8h30 franceinfo" du dimanche 28 juillet 2024 :