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Perspectives du secteur aérien, contrôle dans les aéroports, qualité de l'air dans les avions... Le "8h30 franceinfo" d'Augustin de Romanet

Le PDG du groupe ADP était l'invité du "8h30 franceinfo", mardi 4 mai 2021.

Article rédigé par franceinfo
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Augustin de Romanet, le PDG du groupe ADP était l'invité du "8h30 franceinfo", mardi 4 mai 2021. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Augustin de Romanet, le président-directeur général du groupe Aéroports de Paris, était l'invité du "8h30 franceinfo", mardi 4 mai 2021. Perspectives du secteur aérien, contrôle dans les aéroports, qualité de l'air dans les avions... Il répond aux questions de Marc Fauvelle et Salhia Brakhlia. 

Le trafic aérien pourrait retrouver son niveau d'avant crise "entre 2024 et 2027"

"En ce qui concerne le niveau du trafic aérien, on estime que le niveau de 2019 pourrait être rejoint entre 2024 et 2027", déclare Augustin de Romanet.  "Ce que nous vivons aujourd'hui, c'est une espèce d'attente qui est de savoir quelle sera la dimension d'une reprise dont nous savons qu'elle va exister", ajoute-t-il. "Il y a une envie de voyager qui est très forte", assure le PDG d'ADP, mais d'après lui les décisions des autorités quant aux exigences sanitaires vont jouer un rôle.

En outre, cette reprise va être lente car il y a "un certain nombre de pays dans lesquels il ne sera plus possible d'aller simplement, sauf à faire des quarantaines." Autre facteur pour expliquer ce lent retour à un trafic aérien soutenu, "un certain nombre d'habitudes qui ont été prises" en lien avec la crise du Covid et avec les préoccupations écologiques. Une situation qui risque d'entraîner des faillites pour les compagnies "les plus fragiles financièrement, notamment beaucoup de moyennes", estime Augustin de Romanet.

Contrôles anti-Covid-19 : "des règles simples" pour éviter des "engorgements insupportables"

"Beaucoup va se jouer dans la capacité que les pouvoirs publics européens auront à établir des règles simples, claires et qui ne conduisent pas à des engorgements dans les zones d'attente à l'arrivée des aéroports qui soient insupportables", affirme Augustin de Romanet. "Il faut trouver la juste mesure entre la qualité des contrôles sanitaires et les inconvénients créés aux passagers", estime-t-il afin de ne pas freiner la reprise du secteur aérien.

"Les épidémiologistes vous disent que pour prévenir la maladie, ce qui est plus efficace, c'est le contrôle au départ", assure le PDG d'ADP. "Malheureusement se sont développés des contrôles aux arrivées dans des proportions telles qu'aujourd'hui, par exemple, pour un gros porteur en provenance de Guyane nous avons quatre heures de processus d'attente pour les contrôles d'arrivée", déplore-t-il.

Covid-19 : "Le risque de contamination est extrêmement faible" dans les avions

"La qualité de l'air dans les avions est comparable à celle que vous pouvez trouver dans le milieu hospitalier, assure Augustin de Romanet. Les filtres des avions sont des filtres qui sont utilisés dans les blocs opératoires, donc vous trouverez toujours des études qui vous expliquent qu'il y a eu une contamination dans un avion. Mais le risque de contamination est extrêmement faible", affirme-t-il. 

Ainsi, le PDG d'ADP réfute l’idée de laisser des sièges vides dans un avion : "Je crois que cette question a été tranchée. Effectivement, les conditions économiques d'un transport avec des sièges vides seraient insoutenables. Et, qui plus est, sanitairement ce n'est pas requis", justifie-t-il.

Retrouvez l'intégralité du "8h30 franceinfo" du mardi 4 mai 2021 :

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