Pour Alexis Corbière, le Nouveau Front populaire "doit préparer" l'après Macron "par une candidature unique et non des démarches individuelles"
Emmanuel Macron présente mardi 31 décembre au soir ses huitièmes vœux aux Français pour 2025 dans la traditionnelle allocution télévisée de la Saint-Sylvestre. Des vœux que certains de ses opposants, dont Alexis Corbière, espèrent être les derniers de son mandat. "S'il décide de rester, il restera, mais s'il venait à partir, mon camp politique, la gauche, doit préparer ce départ", affirme Alexis Corbière mardi sur franceinfo. Un départ "qui n'est pas impossible", de l'avis du député du groupe Écologiste et Social, compte tenu de la crise profonde dans laquelle se trouve le pays depuis la dissolution de l'Assemblée nationale.
"Mon camp prépare cette échéance sérieusement, par une candidature unique du Nouveau Front populaire et non pas par des démarches individuelles", ajoute Alexis Corbière, pointant du doigt ses "anciens amis Insoumis" dont il a été exclu. "Jean-Luc Mélenchon dit, si Emmanuel Macron s'en va, je suis candidat. Non, il ne faut pas le préparer comme cela", avertit Alexis Corbière, convaincu que la gauche est en capacité de gagner la prochaine présidentielle "à condition, au premier tour, de regrouper et, au deuxième tour, d'élargir".
Alexis Corbière plaide pour une "discussion stratégique sérieuse" au sein du Nouveau Front populaire pour désigner "un candidat commun", soit via la "méthode Castets" qui a permise, d'un commun accord entre les partis, d'imposer le nom de la candidate Lucie Castets pour Matignon, "soit par un processus de désignation un peu plus démocratique", comme une primaire, des désignations militantes, ou une consultation, autour du projet commun du NFP.
Dans cette logique, le député appelle Jean-Luc Mélenchon à "aider à un processus d'union". "Jean-Luc, si tu m'écoutes, si c'est autour de toi, derrière toi, quoi qu'il arrive, on va dans le mur", lance l'ancien insoumis. "Qu'il nous aide à faire mieux", insiste Alexis Corbière, "mais faire mieux, ça ne veut pas dire faire derrière moi quoi qu'il arrive, ça ne veut pas dire 'je vais tordre le bras à tout le monde' et ça ne veut pas dire non plus danser le tango avec François Hollande", conclut-il.
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