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Réforme des retraites, intérim des médecins, soignants non-vaccinés... Ce qu'il faut retenir de l'interview d'Arnaud Robinet

Le maire (Horizons) de Reims, président de la Fédération hospitalière de France, était l'invité du "8h30 franceinfo", dimanche 12 mars.

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Le maire (Horizons) de Reims était l'invité du "8h30 franceinfo", dimanche 12 mars 2023. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Arnaud Robinet, maire (Horizons) de Reims, président de la Fédération hospitalière de France, était l'invité du "8h30 franceinfo", dimanche 12 mars. Réforme des retraites, intérim des médecins, soignants non-vaccinés... Il répond aux questions de Lorrain Sénéchal et Hadrien Bect. 

Retraites : "C'est beaucoup trop tard de lancer un référendum sur le sujet"

"C'est beaucoup trop tard de lancer un référendum sur le sujet", réagit Arnaud Robinet. Samedi 11 mars, les syndicats ont appelé le président Emmanuel Macron à "consulter le peuple" sur la réforme des retraites. Si le maire de Reims n'y est "pas favorable ", c'est parce qu'on "répond par un oui ou un non et qu'à la question 'voulez-vous travailler plus longtemps ?', naturellement nos concitoyens répondraient non", ajoute-t-il. "Il faut être lucide".

"Cette réforme est nécessaire", juge le maire de Reims, "mais la question qu'on peut se poser, c'est sur la forme", nuance-t-il. "Est-ce que toutes ‘les formes’ ont été mises dans le cadre de la négociation, dans le cadre des échanges avec les partenaires sociaux ? La réponse, c'est qu'il y a eu quelques couacs" notamment en termes de communication, selon l'élu Horizons.

Retraites : "En 2027, on reparlera d'une réforme"

Arnaud Robinet rappelle qu'en 2019, lors du précédent projet de réforme des retraites d'un régime universel par point porté par Édouard Philippe, "il y avait eu un soutien de la part de la CFDT". Aujourd'hui, le soutien de l'ancien Premier ministre assure qu'une réforme systémique est "la meilleure réponse" pour sauvegarder le système par répartition.

Mais le maire de Reims estime que le texte adopté ce samedi 11 mars par le Sénat ne va pas assez loin, souhaite "à titre personnel" ouvrir le débat sur la "question de la capitalisation" pour "responsabiliser nos concitoyens". "Je pense qu'en 2027, on reparlera d'une réforme des retraites", présage Arnaud Robinet.

Régulation de l'intérim dans les hôpitaux : la FHF appelle à réquisitionner du personnel

Arnaud Robinet réaffirme son "soutien" à l'application de la Loi Rist qui vise, notamment, à plafonner les rémunérations des médecins intérimaires dès le 3 avril. Le président de la Fédération hospitalière de France (FHF) dénonce "les dérives inacceptables" du recours aux intérimaires, "payés entre 2 000 et 5 000 euros la journée", alors que "dans la même équipe des médecins, des praticiens hospitaliers, sont payés deux fois moins".

Arnaud Robinet reconnaît que les établissements vont rencontrer "des difficultés" dans l'application de cette loi. "On espère que cette période sera la plus courte possible" poursuit-il. Pour cela, le président de la Fédération hospitalière de France (FHF) demande aux Agences régionales de Santé de "s'emparer pleinement du sujet", d'informer les élus. Il réclame surtout la possibilité pour les préfets de "réquisitionner les personnels le moment venu et notamment les intérimaires".

Soignants non-vaccinés : leur réintégration "ne changera pas grand-chose en termes d'effectifs"

La Haute autorité de santé (HAS), dont l'avis est normalement suivi par le gouvernement, a ouvert fin février la voie à la fin de la vaccination obligatoire anti-Covid chez les soignants, et rendra son avis définitif pour fin mars. Pour Arnaud Robinet, cela "ne changera pas grand-chose en termes d'effectifs. 98 % des agents hospitaliers sont vaccinés et ont respecté cette obligation." 

Pour le président de la Fédération hospitalière de France, il s'agit d'une question politique et sanitaire, avant d'être une question de disponibilité de personnel. "C'est-à-dire que vous êtes dans une équipe et vous n'avez pas les mêmes obligations ou le même statut", estime Arnaud Robinet. "D'une certaine manière, on vous a obligé à vous vacciner, vous l'avez fait par responsabilité. Et puis on va vous dire 'maintenant ce n'est pas grave, vos collègues qui ne sont pas vaccinés, ils vont être réintégrés", explique-t-il, craignant des ressentiments de la part des soignants vaccinés.

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