Réunion à l'Élysée, crise politique, Syrie... le 8h30 franceinfo de Fabien Roussel
Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste Français était l'invité du "8h30 franceinfo", mardi 10 décembre. Il répondait aux questions de Salhia Brakhlia et Jérôme Chapuis.
Réunion à l'Élysée
Les communistes se rendront à la réunion des chefs de groupes et de partis à l'Élysée à 14h pour demander "une seule chose" à Emmanuel Macron : "un changement de cap", déclare Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, sur franceinfo mardi. "Il vaut mieux être dans le cœur du réacteur pour que ça avance, plutôt que d’être à côté et de s’agiter", lance Fabien Roussel.
Fabien Roussel regrette l'absence des insoumis, "j'aurais préféré qu'ils viennent". "Mais je ne doute pas que demain, ensemble, les députés sauront peser dans les débats. Donc il ne faut pas se formaliser là-dessus", ajoute Fabien Roussel. Cette réunion de groupe inédite autour du président rassemble toutes les forces politiques, sauf le RN et LFI. "La responsabilité du président de la République dans cette crise est importante. Une fois ça dit, il faut avancer. C'est la raison pour laquelle nous irons cet après-midi", explique Fabien Roussel. Toutefois, le patron des communistes prévient : "On ne participera pas à un gouvernement avec un Premier ministre de droite ou macroniste", "si c'est ça, ce sera sans nous."
La réforme des retraites
Le chef des communistes, Fabien Roussel, défend l'idée d'une "conférence sociale" avec tous les partenaires sociaux sur le dossier des retraites, alors qu'à gauche, les écologistes et les insoumis défendent mordicus une abrogation. La conférence sociale permet "une voie de passage, un chemin", explique Fabien Roussel.
"Je me battrai toujours pour abroger cette réforme des retraites injuste", insiste Fabien Roussel, mais l'abrogation est impossible, selon lui, avec "la configuration actuelle du Parlement" et un Sénat à droite. "Faisons confiance aux syndicats", lance le communiste, pour qu'ils mettent "en œuvre une forme d'abrogation de cette réforme des retraites".
Chute de Bachar al-Assad
"Ceux qui vont prendre le pouvoir" en Syrie "sont des islamistes intégristes dangereux, dont des terroristes, dont des complices de l'assassinat de Samuel Paty", s’inquiète le secrétaire général du Parti communiste français. Avec la chute du dictateur Bachar al-Assad chassé par des rebelles islamistes du groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS), les capitales occidentales attendent de voir comment va évoluer la situation en Syrie.
La libération de la Syrie notamment par les troupes d'Abou Mohammad al-Joulani inquiète Fabien Roussel : "On ne peut pas se féliciter de ça. C'est dangereux". L’élu communiste "appelle à ce que la France et l'ensemble des pays de l'Union européenne mesurent bien tous les risques qu'il y a, avec l'arrivée d'une organisation islamiste qui veut mettre en place un gouvernement théocratique et qui peut représenter une menace pour la France".
La France envisage une suspension des examens des demandes d’asile des réfugiés syriens, alors que plusieurs pays européens l’ont déjà appliquée. "C'est une mesure de précaution, effectivement, parce qu'il y a aujourd'hui en Syrie, parmi ceux qui ont renversé le dictateur Bachar al-Assad, des terroristes français. Donc, il faut protéger notre pays", estime Fabien Roussel.
L'intégralité de l'interview est à retrouver ici :
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