Situation en Guadeloupe, retour du service militaire... Le "8h30 franceinfo" de Michel Barnier
Le candidat à l'investiture du parti Les Républicains pour la présidentielle était l'invité du "8h30 franceinfo", mardi 23 novembre 2021.
Michel Barnier, candidat à l'investiture du parti Les Républicains pour l'élection présidentielle et ex-négociateur en chef du Brexit pour l'Union européenne, était l'invité du "8h30 franceinfo", mardi 23 novembre 2021. Guadeloupe, retour du service militaire... Il répond aux questions de Marc Fauvelle et Salhia Brakhlia.
Guadeloupe : "On aurait dû anticiper ce besoin de dialogue"
"En Guadeloupe, il faut à la fois de l'autorité et du dialogue", déclare Michel Barnier. "On aurait dû anticiper ce besoin de dialogue et de compréhension avec les élus locaux et avec les soignants", ajoute-t-il alors que le département d'Outre-mer est confronté depuis plusieurs jours à des violences qui ont pour origine la contestation de l'obligation vaccinale des soignants.
"Vous avez une situation particulière en Guadeloupe et en Martinique, notamment en raison d'une méfiance qui existe depuis assez longtemps vis-à-vis de la parole qui vient de Paris, c'est lié à une situation locale qui est celle du chlordécone, qui a empoisonné et qui continue d'empoisonner les terres", explique le candidat à l'investiture LR. Selon lui, le dialogue doit permettre d'aller vers les soignants et les élus locaux "un peu mieux qu'on ne l'a fait ces semaines dernières". Pour Michel Barnier, les départements d'Outre-Mer "doivent être dans la République et traités comme tous les autres" départements.
Le retour du service militaire soumis à une grande concertation
Michel Barnier propose de mettre en place un service militaire s'il est élu président en 2022. "Il y a besoin de recréer du lien pour l'unité de notre pays", déclare-t-il. "L'idée, c'est de recréer un service militaire de 6 mois obligatoire que j'ai appelé service militaire de sécurité et de protection civile", explique-t-il, rappelant qu'il avait été supprimé "pour de bonnes raisons par Jacques Chirac" en 1996.
Michel Barnier a dit vouloir soumettre cette proposition à une évaluation des initiatives préexistantes, à une grande concertation, et à un débat parlementaire."Je veux écouter, une campagne présidentielle c'est l'occasion de poser tous les débats", ajoute-t-il, déplorant qu'en "France on fait des lois et on considère qu'elles sont bonnes pour toujours". "Il faut tous se poser la question de comment on reconstruit ce lien avec la nation et avec la République", déclare Michel Barnier. "On va faire l'évaluation de ce qui a été fait et on ouvrira le débat avec la future majorité, avec la future opposition, parce que ce sera un débat pluraliste et d'intérêt national", conclut-il.
Retrouvez l'intégraité du "8h30 franceinfo" du mardi 23 novembre 2021 :
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