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Vaccination des soignants, efficacité des vaccins contre les variants... Le "8h30 franceinfo" d'Anne-Claude Crémieux

La professeure spécialiste des maladies infectieuses à l'Hôpital Saint-Louis à Paris était l'invitée du "8h30 franceinfo", lundi 8 mars 2021.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Anne-Claude Crémieux, professeure spécialiste des maladies infectieuses à l'Hôpital Saint-Louis (Paris) à franceinfo le 8 mars 2021 (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Anne-Claude Crémieux, professeure spécialiste des maladies infectieuses à l'Hôpital Saint-Louis à Paris, membre de l'Académie nationale de médecine, était l'invitée du "8h30 franceinfo", lundi 8 mars 2021. Vaccination des soignants, efficacité des vaccins contre les variants... Elle répond aux questions de Marc Fauvelle et Neila Latrous.

Soignants : si les explications ne suffisent pas, "il faudra envisager une obligation vaccinale"

Le personnel de santé continue à être réticent pour se faire vacciner contre le Coronavirus, notamment avec le vaccin AstraZeneca jugé moins efficace. "Je pense qu'il faut convaincre le personnel soignant de façon générale, les convaincre pour l'instant, parce qu'on vient de démarrer finalement la campagne de vaccination", réagit Anne-Claude Crémieux.

Mais pour la professeure spécialiste  de maladies infectieuses, "si vraiment on n'arrive pas à vacciner le personnel soignant, comme on est parti avec ce virus sur peut-être plusieurs saisons, oui, il faudra envisager une obligation vaccinale, comme d'ailleurs nous l'envisageons pour la grippe", poursuit-elle.

"Les résultats du vaccin AstraZeneca sont très bons" contre le variant britannique

La crainte des soignants face au vaccin AstraZeneca s'explique en partie par ses mauvais résultats face au variant sud-africain. Anne-Claude Crémieux rappelle que "les résultats du vaccin AstraZeneca sont très bons" contre le variant britannique du coronavirus. Mais l'infectiologue admet un "décrochage" de l'efficacité des vaccins en général contre les formes symptomatiques dues au variant sud-africain, qu'elles soient bénignes ou sévères. Ce décrochage a été très important pour AstraZeneca, qui passe effectivement de 60%-70% à 10%", a-t-elle expliqué. Anne-Claude Crémieux s'est toutefois voulu rassurante, car le variant sud-africain ne représente en France que "4%" des infections, selon elle

Mais Anne-Claude Crémieux affirme qu'il est efficace contre les formes classiques du coronavirus: "On ne dit pas qu’il est aussi bon que les deux autres", les vaccins Pfizer et Moderna, "on dit, nous ne savions pas si ce vaccin conférait une protection chez les personnes âgées de 70 à 80 ans. Notre cible essentielle, notre cible prioritaire. On sait que si je vaccine une personne de 70 ou 80 ans aujourd'hui, dans trois semaines, elle a plus de 85% de chances d'être protégée contre une forme qui l'amènera à l'hôpital", a-t-elle expliqué.

Retrouvez l'intégralité du "8h30 franceinfo", lundi 8 mars 2021 :

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