Valérie Pécresse "se félicite qu'à Mantes-la-Jolie il n'y ait pas eu de blessé"
Lycéens arrêtés à Mantes-la-Jolie, "gilets jaunes", pouvoir d'achat : la présidente Les Républicains de la région Île-de-France était invitée du 8h30 Fauvelle-Dély, vendredi 7 décembre.
"Je voudrais qu'on se félicite qu'à Mantes-la-Jolie il n'y ait pas eu de blessé" a réagi sur franceinfo Valérie Pécresse, après la diffusion d'une vidéo montrant des lycéens agenouillés, alignés, mains sur la nuque, après leur interpellation jeudi 6 décembre, à Mantes-la-Jolie (Yvelines).
Interrogée sur la nécessité de diligenter une enquête sur les conditions de l'interpellation de ces lycéens, la présidente de la région Île-de-France a répondu que tout le monde savait ce qui s'était passé à Mantes-la-Jolie, "il y avait des bonbonnes de gaz qui ont été découvertes et il y avait un risque à la fois pour les jeunes et pour la communauté éducative, il y a eu des arrestations sans blessure" a-t-elle martelé.
Il faut vraiment que la situation s'apaise et se calme dans ces lycées
Valérie Pécresseà franceinfo
"Il y a eu des violences inédites. Je suis inquiète pour aujourd'hui parce que les mots d'ordre sont clairement de faire des démarrages de feu dans les lycées. Je suis allée en Seine-Saint-Denis, je suis allée dans les lycées, je suis allée auprès des proviseurs, je peux vous dire que la situation est extrêmement tendue", a poursuivi l'élue francilienne.
"Le recteur de Paris a demandé la fermeture de tous les lycées parisiens demain (samedi 8 décembre), de façon à ce que les violences dans les lycées ne se rajoutent pas aux risques sur les manifestations", a précisé Valérie Pécresse.
Les politiques pointés du doigt
La présidente de la région Île-de-France s'inquiète d'un troisième samedi de violences à Paris, et appelle toutes les forces politiques à réclamer l'apaisement, et dénonce "une complaisance d'un certain nombre de responsables politiques avec tous ceux qui utilisent la violence qui est inacceptable".
"Nous avons des partis qui jouent avec la violence pour déstabiliser le pays"
Valérie Pécresseà franceinfo
"Je crois qu'il ne faut pas laisser le pays tomber dans le chaos. Je souhaite que le gouvernement mette en place les dispositifs de sécurité totalement fiables et fermes. Je souhaite qu'on contrôle les cars qui arriveront dans Paris et qu'on puisse fouiller aux péages les bagages, qu'on puisse faire des fouilles dans les gares, dans les stations de métro, nous avons une violence importée à Paris qui a atteint des niveaux intolérables", a indiqué Valérie Précresse.
Contre le retour de l'ISF
Alors que de nombre de "gilets jaunes" et de leurs soutiens réclament le retour de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), la président de la région Île-de-France appelle à ne pas "faire peur aux investisseurs et aux entreprises, parce que nous avons besoin de lutter contre le chômage c'est aussi une des plaies de notre pays, il faut créer des emplois et il faut baisser nos impôts de ceux qui travaillent".
Valérie Pécresse critique en revanche la méthode et la chronologie employées par le gouvernement. "Je pense qu'il fallait baisser les impôts sur les classes moyennes, c'est cela qui génère la colère", a-t-elle défendu.
L'élue des Républicains s'est également dit favorable à une hausse du smic net. "Les salariés au smic ont souvent des métiers durs, et ces métiers durs doivent être mieux rémunérés dans la France d'aujourd'hui", a-t-elle expliqué, sans préciser le montant de cette hausse.
Retrouvez l'intégralité de l'émission "8h30 Fauvelle-Dély" :
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