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Paris : "Si on transforme le périphérique, on pourra construire des logements", affirme Gaspard Gantzer

Le candidat à la mairie de Paris, invité du "8h30 politique", mercredi 14 août, estime que le réaménagement du périphérique permettrait d'améliorer la situation du marché immobilier de la capitale.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le fondateur de "Parisiennes, Parisiens", candidat à la mairie de Paris, invité du "8h30 politique", mercredi 14 août 2019.  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"Depuis cinq ans, Paris perd 12 000 habitants par an et ceux qui partent sont des classes moyennes et populaires" a regretté Gaspard Gantzer, candidat du mouvement "Parisiennes, Parisiens" à la mairie de Paris, invité du "8h30 politique", mercredi 14 août. Selon une étude des notaires du Grand Paris publiée en juillet, les employés et ouvriers représentent 5% des transactions immobilières à Paris, contre 15% en 1998.

Face à cet embourgeoisement du marché immobilier de la capitale, l'ex-conseiller de François Hollande veut "favoriser les logements sociaux, leur rotation et en construire peut-être d’autres pour permettre de l’accession à la propriété". "Il y a encore un tout petit peu de place. Si on arrive à transformer le périphérique, on pourra certainement construire quelques logements. Mais il ne faut pas sur-densifier la ville, il faut y faire attention", a-t-il ajouté.

Accessibilité, propreté et sécurité

Gaspard Gantzer trouve "intéressant" l'encadrement des loyers entré en vigueur le 1er juillet : "J’espère que c’est une mesure qui peut marcher, parce que l’évolution des prix de l’immobilier est totalement délirante. À l’achat, on est à plus de 10 000 euros le mètre ; à la location on est à plus de 30 euros le mètre. Toutes les mesures qui permettent d’enrayer cette hausse vont dans le bon sens."

Étalant son programme électoral, Gaspard Gantzer s'interroge sur la place du service public pour certaines classes sociales : "Quand vous êtes un Parisien, que vous veniez d'une classe populaire ou d'une classe moyenne, vous prenez le métro, vous allez à la crèche, vous allez à l’école, vous avez envie que les rues soient propres."

"Les classes populaires sont les premières à souffrir des problèmes de sécurité, ce ne sont pas des problèmes de riches. Ce n’est pas dans les 6e et 7e arrondissements qu’il y a des problèmes de sécurité, c’est avant tout dans le 18e, le 19e et le 20e. On a beaucoup parlé de la colline du crack à porte de la Chapelle, de ce qui se passe à Max Dormoy. Si on veut aider les classes populaires aussi, il faut nettoyer les rues et régler ces problèmes de sécurité", a-t-il indiqué.

Dépollution de Notre-Dame : "Espérons que ça ne soit pas trop tard"

"Le président de la République avait qu’il fallait reconstruire [Notre-Dame] en cinq ans et on n’a pas pensé à l’essentiel, qui était la sécurité sanitaire et la santé publique. On s’y intéresse maintenant, peut-être un peu tardivement, espérons que ça ne soit pas trop tard" a estimé Gaspard Gantzer. En tout, 10 200 mètres carrés seront décontaminés. "J’espère qu’il n’y a pas d’autres endroits qu’on a oubliés", a estimé le candidat à la mairie de Paris, réclamant qu'une vigilance particulière soit portée en direction des "universités, des lycées, de tous les parcs et jardins, de toutes les crèches".

Pour l'ancien conseiller de François Hollande, la communication de l'exécutif autour de ce dossier ressemble à celle qui a été faite après Tchernobyl : "On nous avait dit que le nuage s’était arrêté à la frontière alsacienne. Là, on nous a dit que le nuage de plomb s’est arrêté à 500 mètres de Notre-Dame. Ça m’a fait un peu sourire, pour ne pas [dire] pleurer, en me disant pourquoi 500 mètres et pas 450 ou 550 ? Je trouve ça un peu bizarre que les nuages de plomb s’arrêtent aux frontières des arrondissements."

Retrouvez l'intégralité de l'émission "8h30 politique" du mercredi 14 août 2019 :

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