Vote de motions de censure, budget 2025... Le "8h30 franceinfo" de Astrid Panosyan-Bouvet

La ministre du Travail et de l'Emploi était l’invitée du “8h30 franceinfo”, mercredi 4 décembre 2024.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
le "8h30 franceinfo" d'Astrid Panosyan-Bouvet (RADIOFRANCE/FRANCEINFO)

Astrid Panosyan-Bouvet, ministre du Travail et de l’Emploi, était l'invitée du "8h30 franceinfo", mercredi 4 décembre. Elle répondait aux questions de Salhia Brakhlia et Jérôme Chapuis. 

Motions de censure

"On ne réussit pas, en France, à instaurer une culture du compromis, qui est vu comme une compromission, comme de la concession, comme de l'ultimatum et du chantage", regrette Astrid Panosyan-Bouvet, ministre du Travail et de l'Emploi. 

Mercredi, deux motions de censure du gouvernement de Michel Barnier doivent être examinées à l'Assemblée nationale, après le recours du Premier ministre à l'article 49.3 sur le budget de la Sécurité sociale. Le Rassemblement national a annoncé son intention de voter la motion déposée par le Nouveau Front populaire, ouvrant effectivement la voie à une chute du gouvernement. 

Budget 2025

"Ce vote, ce n'est pas simplement priver la France d'un gouvernement, là, on est en train de priver la France d'un budget", alerte la ministre. "C'est un budget qui n'est pas parfait, mais le budget, c'est toujours le résultat d'un compromis, dans un moment très difficile pour le pays", analyse-t-elle. "Ça ajoute de l'instabilité et de l'imprévisibilité à une situation qui n'est déjà pas stable et imprévisible", soupire Astrid Panosyan-Bouvet.

Elle rappelle qu'en cas de censure, plusieurs mesures "que la gauche ne peut pas renier" ne pourront pas être votées. Elle cite "la taxation des hauts revenus, la conditionnalité des aides publiques aux entreprises, la réactivation de l'activité partielle de longue durée pour les entreprises, afin qu'elles n'aient pas à mettre la clé sous la porte et de pouvoir mettre leurs travailleurs au chômage partiel". "Je pense à nos agriculteurs qui seront aussi les premiers pénalisés de ne pas avoir de budget, ou encore à ce qu'il s'est passé en Nouvelle-Calédonie, où il faut financer la réparation", ajoute-t-elle.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.