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La République en marche "ne fait pas de rentrée parce qu'il n'y a pas de parti LREM", estime Laurence Sailliet

Invitée sur franceinfo vendredi 24 août, Laurence Sailliet, porte-parole des Républicains, a notamment estimé que les députés de la majorité étaient dans "l'incapacité de travailler en groupe et en parti".

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Radio France
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Laurence Sailliet, porte-parole des LR, membre du bureau politique et du comité des finances. (JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT / RADIO FRANCE)

"La République en marche ne fait pas de rentrée parce qu'il n'y a pas de parti La République en marche", a déclaré vendredi 24 août sur franceinfo Laurence Sailliet, porte-parole de LR. Le Parti socialiste a en effet fait sa rentrée politique jeudi, tout comme La France insoumise. ce sera le cas pour le Parti communiste et seulement début septembre pour le Rassemblement national. Et dimanche pour Les Républicains. Mais rien n'est annoncé pour le parti du président de la République, La République en marche. 

"C'est pour cela qu'ils n'ont pas organisé d'élection. Ils ne font pas de rentrée parce qu'il n'y a qu'un homme qui mène la barque "En marche" c'est le président de la République et qu'ils sont dans l'incapacité de travailler en groupe et en parti comme nous le faisons".

Un homme fiché "S" a tué sa mère et sa soeur avec un couteau et a grièvement blessé une autre personne, jeudi à Trappes. Il avait été condamné en 2003 pour une infraction militaire, a indiqué le parquet de Versailles. Il a depuis fait l'objet de trois procédures distinctes qui n'ont pas donné lieu à poursuites. Le groupe État islamique a revendiqué cette attaque mais le parquet antiterroriste n'a pas été saisi de l'enquête.

Pour Laurence Sailliet, "quel que soit le contexte" cette affaire "nous démontre qu'aujourd'hui en France des des fichés "S" qui sont mis en cause pour apologie du terrorisme sont en liberté et ça nous le dénonçons fortement. Depuis trois ans nous demandons que les fichés S les plus dangereux, (...) 4 000 personnes sont en liberté alors qu'on sait qu'elles sont très dangereuses et en capacité de passer à l'acte, c'est ce que nous condamnons".

Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb qui s'est rendu sur place jeudi matin a expliqué que l'assaillant était atteint de troubles psychiatriques. "Ce qui agace au plus haut et qui devient insupportable, selon Laurence Sailliet, c'est qu'à chaque fois qu'il y a un attentat, le ministre de l'Intérieur et parfois, le président de la République cherchent à minimiser les faits en parlant soit de malade psychiatrique, soit de loup solitaire. On a l'impression qu'il y a une forme de déni et qu'ils ne prennent pas vraiment la situation au niveau où elle devait l'être".

Le parquet de Paris a ouvert ce jeudi une enquête préliminaire sur des travaux d'agrandissement au sein de la maison d'éditions d'Actes Sud, à Paris, en 1997 puis à partir de 2012. L'actuelle ministre de la Culture, Françoise Nyssen, était alors à la tête de cette entreprise. Selon le Canard enchaîné, ces travaux auraient été réalisés sans autorisation et n'auraient pas été déclarés au fisc.

Pour Laurence Sailliet, porte-parole Les Républicains et invitée de franceinfo ce vendredi matin, "cette affaire s'ajoute aux autres et ça fait beaucoup. On est encore dans une affaire Benalla où le président Macron a donné un sentiment de toute-puissance, 'je suis président de la République, je fais ce que je veux'."

"Là, poursuit Laurence Sailliet, nous avons un sentiment d'impunité d'une partie de son entourage. C'est ainsi que les choses peuvent être ressenties et c'est là où ça pose une difficulté, c'est le cumul de toutes ces affaires pour un président de la République et un gouvernement qui devaient incarner un nouveau monde et qui, en fait, nous démontrent à chaque fois que ce n'était absolument pas ce pourquoi ils s'étaient engagés".

Elle insiste : "Lorsque nous avons eu connaissance de l'affaire Benalla, évidemment que nous ne pouvions que réagir avec beaucoup de virulence. Il y avait de la violence, de la dissimulation, du mensonge, mensonge d'État, affaire d'État. Là, nous avons aujourd'hui l'affaire Nyssen avec des explications qui sont plutôt floues et effectivement, une accumulation d'affaires qui démontre qu'Emmanuel Macron a ce sentiment de pouvoir tout faire parce qu'il est président de la République et que tout son entourage peut bénéficier d'une forme d'impunité."

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