: Vidéo Dérèglement climatique : Cécile Duflot critique "l'hypocrisie" du président de la République et du gouvernement
Cécile Duflot, ancienne ministre et présidente d'Oxfam France, était invitée sur franceinfo jeudi 26 novembre.
Face au dérèglement climatique, "on procrastine, on perd du temps et ce qui est pire, et au bout de deux ans de ce gouvernement et c'est ce qui fait le plus de mal, c'est qu'il y a des engagements qui sont pris et ne sont pas traduits dans les actes", a déclaré Cécile Duflot, présidente d’Oxfam France, jeudi 26 novembre sur franceinfo. "Le pire, c’est cette hypocrisie, déplore-t-elle. Quand le président de la République dit à la tribune de l'ONU que la France va arrêter d'être hypocrite et de garantir les aides aux énergies fossiles dans les autres pays, On se dit "super !". Mais quand ensuite, c'est le contraire qui est voté à l'Assemblée nationale, vous restez un peu les bras ballants et complètement déprimé."
Autre exemple, le report à 2040 de l’interdiction du plastique à usage unique en 2040. "Il y a 12 ans pour agir, c’est ce que dit le rapport du GIEC. Donc évidemment 2040 parait loin", explique Cécile Duflot La présidente d’Oxfam France invite ainsi à fixer des objectifs contraignants.
Quand on vous oblige, dans une voiture à porter une ceinture de sécurité, c’est une contrainte. Mais tout le monde l’accepte parce qu’on sait que c’est ce qui peut nous sauver la vie.
Cécile Duflotà franceinfo
Cécile Duflot, appelle ainsi à "changer de modèle et à le faire bien plus vite", estimant que la société est prête. Elle cite l’exemple de la conférence citoyenne sur le climat, lancée par le gouvernement. "On a choisi un panel représentatif de la diversité sociale, politique, géographique de la France. Et ils deviennent tous écolos. Parce que je pense qu'aujourd'hui, il suffit de lire et d'avoir un cerveau pour devenir écologiste".
"Ce que j'espère, c'est que cette conférence va fonctionner", reprend-elle. "J'ai quand même des gros doutes. Parce que depuis deux ans, les signaux qui ont été donnés par les décisions politiques de ce gouvernement vont dans le sens contraire. Un des arguments, c'était de dire que les gens ne sont pas prêts. Je pense que c'est assez faux. Ceux qui ont moins de courage aujourd'hui, ce sont les responsables politiques."
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