"Constellation", d'Adrien Bosc, le dernier voyage de Marcel Cerdan
L’Homme sans maladie d’Arnon Grunberg – Ed. Héloïse d’Ormesson
Samarandra Ambani, architecte zurichois d’origine indienne, mène une existence rangée, jusqu’au jour où il décroche le contrat d’un opéra à Bagdad. Lorsqu’il arrive en Irak, ce n’est pas Puccini qui l’attend mais une horde de gardes du corps, présage de la violence démesurée qui va l’aspirer. À peine remis de son séjour tourmenté, le voilà de nouveau embarqué à Dubaï pour y construire la Bibliothèque nationale. Seulement l’histoire se répète impitoyablement, et Sam découvre qu’un passeport suisse n’est pas une garantie de retour…Tel un Kafka contemporain, Arnon Grunberg entraîne son héros, naïf et idéaliste, à travers des tribulations grotesques et cruelles, pour mieux le réduire en cafard d’une dérisoire comédie humaine.
Constellation d’Adrien Bosc . Ed Stock
Le 27 octobre 1949, le nouvel avion d’Air France, le Constellation, lancé par l’extravagant M. Howard Hughes, accueille trente-sept passagers. Le 28 octobre, l’avion ne répond plus à la tour de contrôle. Il a disparu en descendant sur l’île Santa Maria, dans l’archipel des Açores. Aucun survivant. La question que pose Adrien Bosc dans cet ambitieux premier roman n’est pas tant comment, mais pourquoi ? Quel est l’enchaînement d’infimes causalités qui, mises bout à bout, ont précipité l’avion vers le mont Redondo ? Quel est le hasard objectif, notion chère aux surréalistes, qui rend « nécessaire » ce tombeau d’acier ? Et qui sont les passagers ? Si l’on connaît Marcel Cerdan, l’amant boxeur d’Édith Piaf, si l’on se souvient de cette musicienne prodige que fut Ginette Neveu, dont une partie du violon sera retrouvée des années après, l’auteur lie les destins entre eux. « Entendre les morts, écrire leur légende minuscule et offrir à quarante-huit hommes et femmes, comme autant de constellations, vie et récit. »
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