"Himalaya business" de François Carrel

Gilbert Chevalier s'est arrêté sur cette enquête sur le Toit du Monde, où d’un bout à l’autre de l’Himalaya, les quatorze sommets de plus de 8 000 mètres s’ouvrent au tourisme de masse.
Article rédigé par Gilbert Chevalier
Radio France
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Temps de lecture : 2 min
Une enquête du journaliste François Carrel parue le 16 mai dernier.  Chaque printemps, entre 500 et 1 000 personnes foulent le sommet de l’Everest, à 8 848 mètres d’altitude. (EDITIONS PAULSEN / GUERIN)

Le journaliste et alpiniste François Carrel a publié cette année chez Guérin, Himalaya Business. Avec un sous-titre qui en dit beaucoup : Qu'avons-nous fait des 8000 ? Les 8000, ce sont les sommets himalayens de plus de 8000 mètres d'altitude.

Et François Carrel s'intéresse plus particulièrement à un homme, un anglo-népalais, Nirmal Purja, né au Népal et formé dans les commandos britanniques, qui en 2019, a enchaîné les 14 sommets de plus de 8000, de la Chine au Pakistan, en passant par le Népal. En six mois et six jours, un record qui a propulsé l'Himalaya dans une ère nouvelle, affirme l'auteur. On est loin des 16 ans de Reinhold Messner, pour vaincre ses 14 sommets. Et lui, sans oxygène et sans hélicoptère, pour rallier certains camps de base.

Alors notre Népalais Nirmal Purja, ancien des forces spéciales britanniques, outre ce record, a aussi pour lui d'être Népalais, avec cette revendication identitaire quand, habituellement simple sherpa, les Népalais n'avaient pas le droit aux honneurs de la presse. En tout cas, son exploit a ouvert une voie où les Occidentaux ne sont plus forcément les maîtres du jeu, dans une sorte de décolonisation de l'Himalaya.

Mais surtout, et ça, c'est nettement moins positif, ce sont des nouvelles pratiques qui ont envahi ces sommets, maintenant quasiment accessibles à tout le monde, avec un minimum d'entraînement. Tout le monde ou presque se souvient de cette photo où l'on voit une sorte de chaîne humaine qui attend dans les derniers mètres de l'ascension pour pouvoir accéder au sommet de l'Everest.

L'inventaire des nuages : un roman de montagne dans les Alpes italiennes

L'inventaire des nuages de Franco Faggiani, également publié chez Paulsen, nous emmène dans les pas d'un jeune orphelin, élevé par son grand-père dans les montagnes du Piémont. On est en 1915. Le jeune homme échappe à la guerre, en raison d'une légère infirmité. Il est alors formé à un métier très rare et délicat : la collecte des cheveux destinés à la confection de perruques.

J'ai évidemment, comme beaucoup, découvert cette activité avec ce roman très élégant. Alors pour récolter ces cheveux, il faut beaucoup marcher, rencontrer du monde, parcourir les montagnes.

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