"La guerre olympique" de Pierre Pelot

Dans "La guerre olympique", Pierre Pelot imagine un monde en 2200, dont la dĂ©mographie est rĂ©gulĂ©e par cette guerre olympique, tous les deux ans. Un roman d’anticipation glaçant.
Article rédigé par Gilbert Chevalier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Une dystopie amÚre et lucide rééditée chez Folio. (FOLIO SF)

À quelques jours de la cĂ©rĂ©monie d'ouverture des Jeux olympiques, la sĂ©lection littĂ©raire de Gilbert Chevalier propose des livres plutĂŽt hostiles au JO, ou pour le moins critiques. D'abord, une dystopie signĂ©e Pierre Pelot, La guerre olympique, que Folio a eu la bonne idĂ©e de ressortir rĂ©cemment.

Pierre Pelot est un auteur trÚs prolifique de science-fiction, de western et de polar. La guerre olympique a été écrite en 1980, et l'auteur imagine un monde en 2200, dont la démographie est régulée par cette guerre olympique. Tous les deux ans, les héros des deux camps, les Rouges, les communistes, et les Blancs, en gros le camp occidental, s'affrontent dans des épreuves d'une violence inouïe. Les pays vaincus doivent sacrifier une partie de leur population.

Tous les laissĂ©s-pour-compte – criminels, dĂ©linquants, rebelles et autres esprits subversifs – sont Ă©liminĂ©s ainsi. Et le monde est ainsi rĂ©gulĂ©. Plus de guerres, plus de rĂ©volutions, des sociĂ©tĂ©s apaisĂ©es. Pierre Pelot nous dĂ©crit un monde dominĂ© par ce nouvel opium des peuples. De quoi ĂȘtre dĂ©goĂ»tĂ© des Jeux olympiques.

Paris n'est plus une fĂȘte d'HacĂšne Belmessous

À signaler Ă©galement, Paris n'est plus une fĂȘte d'HacĂšne Belmessous aux Ă©ditions Les voix urbaines. Ce n'est pas directement un essai sur les Jeux, mais les Jeux ne sont pas trĂšs loin de l'analyse de l'auteur. Paris est une fĂȘte clamait un livre de l'Ă©crivain amĂ©ricain Ernest Hemingway. La fĂȘte maintenant est finie, estime le chercheur et journaliste HacĂšne Belmessous. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur les questions urbaines, un urbanisme privĂ© qui s'est dĂ©veloppĂ© Ă  Paris aux dĂ©pens de l'intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral. Le nombre de Parisiens diminue et le nombre de logements Airbnb explose, refoulant en banlieue les classes populaires ou les classes moyennes. Un urbanisme pour les riches, et des nantis qui enterrent le Paris populaire.

Autre petit livre d'une trentaine de pages dont je vous ai dĂ©jĂ  parlĂ©, ÉvĂ©nements sportifs : faut-il les boycotter ? de Frank Agostini dans la collection ALT de la MartiniĂšre Jeunesse. Un texte trĂšs didactique qui pose avec une trĂšs grande clartĂ© toutes les contradictions que porte le sport en gĂ©nĂ©ral.

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