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"Vers les hauteurs" de Ludovic Escande

"Il existe deux Paris, celui des rues agitées, et celui des toits déserts". Dans ce roman d'alpinisme urbain, Ludovic Escande, éditeur parisien, nous invite à suivre son désir d'espace, de rêves et de liberté sur les toits de Paris. Ouvrage publié aux éditions Allary.
Article rédigé par Gilbert Chevalier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4 min
"Vers les hauteurs" de Ludovic Escande. (ALLARY EDITIONS)

Sur les toits, la liberté, la beauté et la grandeur d'âme. Au sol, les agressions, les contraintes, la petitesse du monde. Déjà auteur d'un premier roman ou récit, L'Ascension du mont Blanc nous racontait comment, néophyte, il grimpait au sommet du mont Blanc avec Sylvain Tesson et Jean-Christophe Rufin, pour sortir d'une dépression.

On le retrouve, lui, éditeur chez Gallimard, père de deux enfants, divorcé, quadra désabusé, désargenté, affublé de phobie administrative, et globalement assez peu convaincu par la modernité du monde. Son seul espace de rêve et de liberté : les toits de Paris. Et c'est son ami Vincent, un écrivain voyageur, qui l'a initié à l'alpinisme. On reconnaît évidemment Sylvain Tesson. C'est donc lui qui lui donne goût à l'ascension des façades.

La nuit, il trouve un refuge, à l'abri des soucis de la vie ordinaire. Et Ludovic Escande nous propose également une sorte de contre-visite de Paris, par des voies plutôt inattendues. Mais ce qui est surtout attachant dans ce récit, c'est ce contraste permanent avec lequel joue l'auteur. L'humanité, là-haut, en bas, l'agitation vaine et les vies bien ordinaires. Vers les hauteurs raconte le désir de se hisser vers plus d'humanité et de poésie.

Éloge de la plage de Grégory Le Floch aux éditions Rivages

Peu de lieux font aujourd'hui autant rêver que les plages. Pourtant, la plage n'a pas toujours fait rêver, voire même, longtemps perçue comme un lieu dangereux. Les premiers bains de mer apparaissent au milieu du XVIIIe siècle en Angleterre. À cette époque, ils sont réservés aux fous, à des fins thérapeutiques. De riches Anglais un peu excentriques s'y sont mis, eux, au XIXe siècle, jusqu'au tourisme de masse aujourd'hui.

En gros, ce que nous dit Grégory Le Floch, c'est que les plages sont un miroir de nos sociétés, et il s'attache à décrire nos comportements, souvent très différents sur une plage. Grégory Le Floch nous rappelle la littérature qui a été consacrée. Les références culturelles sont nombreuses, et il nous parle même de la guerre en Ukraine avec ses rivages, de la mer Noire à Odessa, aujourd'hui interdits à la baignade, et où s'entassaient l'été, 3 millions de personnes. C'était avant la guerre.

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