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A première vue, les premières dames mettent leur grain de sel

A première vue, c’est l’une des curiosités de la campagne électorale. Le rôle joué par trois Premières dames, dames de cœur et dames de pic qui mettent un sacré grain de sel dans la tambouille d’avant le premier tour.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Franceinfo (Franceinfo)

D’abord il y a
Bernadette. Bernadette Chirac. Qui prend des allures de dame de fer à la
française. Que l’on voit assister aux meetings sarkoziens, assise aux premières
loges, chaussée de ces baskets blanches dont raffolent les ados. Que l’on
entend un jour affirmer que François hollande "n’a pas le gabarit d’un
président
" puis le lendemain regretter "un mot un petit peu trop
fort
".

Ensuite, il y a
Cécilia, l’ex du président qui s’était fait discrète au début, se contentant de
lui souhaiter bonne chance sur son blog. Puis qui, soudain, réapparait à la une
de VSD. Car Cécilia est en colère. Elle n’accepte pas que Nicolas ou son
entourage lui fasse porter le chapeau de la dérive "bling bling" du
début de quinquennat. Elle le fait savoir par l’intermédiaire de son mari
Richard Attias. Le Fouquet’s, le Yacht, la Rolex, c’était pas elle. C’est même
pas vrai. Cécilia ne veut pas devenir la méchante du "storytelling"
mis en musique autour du candidat sortant.

Enfin, il y a Carla,
l’actuelle Première dame. Omniprésente dans la campagne. On la voit et revoit
dans les meetings. On l’aperçoit en coulisse. Et on la lit dans la presse. Car
si elle n’aime guère les journalistes, qu’elle qualifie de "Pinocchios", Carla leur accorde une batterie d’interviews. D’ou il
ressort qu’elle n’a jamais aimé la gauche caviar. Qu’elle préfère Rocard à
Fabius. Que l’anti-sarkozysme est phénomène d’élite parisienne. Et qu’elle
forme avec Nicolas un couple de "gens modestes ".

Alors, on en
conviendra : sur le fond, les prestations des trois Premières dames n’apportent
pas grand’ chose au débat. Mais sur la forme, elles ajoutent une petite touche
de romanesque qui jusqu’ici faisait fâcheusement défaut. Elles humanisent une
campagne frappée comme toujours d’une insupportable énarchie. Merci, Mesdames.  

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